Hausse des prix intrants : Des mesures d’urgence en faveur des agriculteurs
La hausse des prix des produits alimentaires met à mal le pouvoir d’achat des ménages. Aussi et en plus du renforcement des contrôles en aval sur les marchés, les départements de l’agriculture et de la pêche ont pris une série de mesures en amont pour abaisser la pression, notamment en ce qui concerne le pris des intrants et les espaces de commercialisation des produits.
Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelhamid Hemdani, a indiqué jeudi que des mesures d’urgence ont été prise en direction des agriculteurs impactés par la hausse des prix des intrants agricoles sur le marché international, a annoncé jeudi un communiqué du même ministère qui précise que ces dernières ont été prises pour atténuer l’impact sur l’activité agricole au niveau national suite à la hausse des prix des intrants agricoles sur le marché international. Elles concerneront, précise le communiqué; les agriculteurs des différentes filières agricoles impactées par cette envolée des prix afin de leur permettre d’entamer la campagne agricole dans de bonnes conditions ».Aussi dans cette optique, explique le département d’Abdelhamid Hemdani, un nouveau dispositif de soutien qui consiste en l’augmentation des prix de référence des différentes catégories d’engrais sera mis sur pied suite à des réunions de concertations entre l’administration et les professionnels et qui prévoient d’autres dispositifs incitatifs ont en cours d’élaboration par ses services, et ce, pour assurer « un meilleur encadrement des activités agricoles ».
De son côté, et dans le cadre des mêmes efforts pour maîtriser les prix des produits alimentaires, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques prévoit, dans l’objectif de réguler les prix et lutter contre la spéculation, la création de trois marchés de gros pour commercialiser les poissons et les produits halieutiques dans le cadre de « la mise en œuvre de la feuille de route du ministère visant à organiser et à réguler le marché aux poissons et à faciliter la commercialisation et le suivi de la traçabilité du produit ». Ces marchés qui visent « à assurer la disponibilité, en quantité et qualité, des produits de pêche et aquacoles avec diverses variétés en adéquation avec les exigences du marché » seront répartis à l’est, au centre et à l’ouest du pays « en attendant la généralisation de cette opération dans d’autres régions, a fait savoir la même source, soulignant que le ministère de l’Intérieur s’apprête à déterminer les assiettes foncières où seront installés ces marchés.
Élaboré avec en collaboration avec tous les acteurs concernés par la chaîne de la distribution et dans le reste des secteurs ministériels afférents, relevant également le rôle primordial des marchés de gros dans la médiation entre les pêcheurs et les vendeurs, ce projet sera marqué notamment par l’interdiction qui sera faite » aux pêcheurs la vente directe aux vendeurs de poissons et seront obligés de vendre leurs produits au niveau de ces marchés afin de lutter contre la spéculation et la régulation des prix ». Le ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques assure dans son communiqué que ces marchés devront être installés « selon les normes internationales en matière de commercialisation de produits halieutiques », a poursuivi le responsable qui a affirmé que ces marchés seront également des espaces créateurs de richesse et de postes d’emploi ».
Kamel Nait Ameur