Élections locales : Les partis politiques sur les starting-blocks
En prévision des prochaines élections locales prévues à la fin du mois de novembre prochain, les partis politiques s’activent. Alors qu’une partie garde encore le flou sur ses positions quant à la participation, à l’instar de Jil Jadid, une autre est clairement à l’opposée à l’instar du RCD qui a rendu publique, ce week-end, sa position de rejet de ces élections. Mais la tendance générale reste à la forte participation même dans les régions où les taux de participation les plus bas sont habituellement enregistrés. Le FFS, qui participe à cette course a, réaffirmé d’ailleurs hier lors du conseil fédéral de la wilaya de Tizi-Ouzou, sa position tout en expliquant que sa participation obéit à l’objectif de barrer la route à ceux qui œuvrent à isoler la Kabylie du reste de l’Algérie. « Nous sommes contre les extrémistes scissionnistes et ceux qui veulent stigmatiser la Kabylie, instaurer un climat de haine entre les Algériens, et qui à chaque fois, essaient d’instrumentaliser certains événements, tragiques notamment, pour porter atteinte à l’unité de notre pays et à la cohésion du peuple algérien », a souligné son premier secrétaire national, Youcef Aouchiche.Rappelant que le FFS est de « mouvance nationaliste et patriotique », il a appelé à ne pas céder le terrain à des « extrémistes » et des « aventuriers », qui sont des « petites minorités idéologiques et politiques » qui veulent « imposer des idées et projets politiques qui constituent aujourd’hui un péril et un danger pour la continuité de l’Etat national », a soutenu M. Aouchiche.
Une participation qui, vise également à permettre à la wilaya d’enclencher une dynamique de développement localà la mesure de ses ambitions.
Parmi les formations acquises à la participation dont le nombre a atteint ce week-end les 47, le top chrono semble être déjà donné. Certains partis qui ont un ancrage important sur tout le territoire national partent avec un léger avantage en cette phase de collecte de signatures et de retrait de formulaires. Un ancrage qui fait que le FLN, fait remarquer M. Charfi, est présent dans 56 wilayas et 1.510 communes. Le mouvement Al Bina participe dans 53 wilayas avec 1 398 communes. Le MSP a retiré 573.581 formulaires et le RND 647.852 formulaires. Le Front El Moustakbal a, quant à lui, retiré 685.240 formulaires.
Une configuration marquée également par l’existence d’une partie qui ambitionne de renforcer ses positions dans les assemblées populaires communales et de wilayas et une autre se démène pour élargir son ancrage. Une véritable course avant l’heure est enclenchée. A noter aussi, que les partis politiques aspirent in fine à consolider leur base en prévision des prochaines élections sénatoriales dans lesquelles les voix des élus sont d’une importance capitale. Les statistiques données ce week-end par le président de l’ANIE, M. Mohamed Charfi, font également ressortir que six partis participent dans plus de 1.000 communes et cinq dans plus de 500 communes. Un chiffre qui prouve, on ne peut plus, que la course va être de plus en plus rude pour les sièges.
Toujours au chapitre de l’engouement pour les prochaines élections locales, il convient de noter que les opérations de séduction ont déjà commencé en vue de la collecte des signatures nécessaires. Sur ce terrain, notons-le, beaucoup de partis politiques rencontrent des difficultés qui, selon eux, empêchent leur déploiement national. Aussi, des démarches sont entreprises dans l’optique d’arracher des facilités à même de faire avancer ce travail qui repose sur le potentiel de militants que chaque parti possède dans chaque wilaya. D’ailleurs, une réunion regroupant les partis politiques et l’ANIE est prévue aujourd’hui dimanche au siège de cette instance. Quatorze formations prennent part dans l’optique de parvenir à la réduction du nombre de signatures obligatoires. Un nombre qui reste, selon les partis, au-dessus de leurs capacités et de leurs moyens.
Akli Amor