Le Makhzen porte aujourd’hui le projet du sionisme international : Ces plans de déstabilisation du Sahel
Le Maroc a été un acteur de la déstabilisation de la région et n’a pas cessé d’agresser ses voisins depuis longtemps, a affirmé hier le spécialiste des questions géostratégiques, Pr M’Hand Berkouk, qui évoque d’ailleurs le rôle du Makhzen qui œuvre à la déstabilisation de la région du Sahel.
Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, M’hand Berkouk a d’abord rappelé « l’alliance marocaine avec les Espagnols en 1741dans la bataille de Mostaganem et en 1757 dans la bataille d’Oran. Une alliance contractée pour ne pas permettre à l’Algérie de reconquérir son territoire », explique-t-il, avant de noterque « la guerre de sables était justement lancée dans l’objectif de créer des dissensions au sein de l’Etat algérien qui a pu reconquérir son indépendance après sept ans et demi de lutte armée ».
Cette attitude marocaine, ajoute Pr Berkouk « est un message à d’autres pays voisins comme la Mauritanie et également un moyen de créer les conditions pour exécuter ses plans concernant grand Maroc notamment par l’occupation de milliers de kilomètres de notre patrie et de la Mauritanie et le Sahara Occidental ». Le spécialiste des questions géostratégiques est allé plus loin dans la dénonciation des plans marocains, estimant que « lon travail de déstabilisation (du Makhzen, NDLR) dépasse la région ». Berkouk citera à ce sujet le rôle du Maroc dans l’assassinat du président congolais Patrice Lumumba ainsi que son rôle dans les opérations militaires françaises de 1977 dans le Shaba (qui a opposé Zaïre et l’Angola, NDLR ».Cette stratégie, explique-t-il, vise à créer des éléments de déstabilisation pour servir les intérêts d’acteurs internationaux. Pour expliquer cette stratégie, Pr Berkouk dira que le Maroc a une culture expansionniste et une culture politique au service des puissances régionales ou internationales dont notamment l’Espagne en plus de l’alliance affichée et assumée avec les puissances occidentales durant la guerre froide. « Aujourd’hui, ce n’est plus seulement le projet occidental mais plutôt le projet du sionisme international », qui est porté par le Makhzen, a conclu Pr Berkouk qui a estimé que « cette attitude confirme au moins deux choses dont la première est la volonté marocaine d’être le facilitateur de la normalisation arabe avec l’entité sioniste et secundo son rôle de déstabilisation du Maghreb et au-delà ».
Il faut dire aussi que « le sionisme international dans son projet vise aussi la reconfiguration géopolitique du Monde Arabe, du Moyen Orient et de la zone allant de Dakar à l’Atlantique pour notamment créer des situations de crise ne permettant pas aux Etats ou de continuer à soutenir la question palestinienne », a expliqué l’intervenant qui ajoute que « le Maroc essaie toujours dans ses visées stratégiques, de contribuer dans des schémas de déstabilisation de pays parrains à l’instar de la France et des Etats-Unis ». Dans ses prévisions, le spécialiste des questions internationales et géostratégiques, affirme que « dans un avenir proche, l’attitude du Maroc sera cessessioniste au Sahel car le Maroc n’accepte toujours pas un rôle pivot de l’Algérie ». Il explique ainsi qu’au moment où l’Algérie opte pour une approche d’apaisement de la crise au Mali, et qui s’est reflétée après le coup d’Etat en mars 2012 au Mali par le lancement d’un processus de règlement pacifique qui abouti à la signature par les parties en conflit de l’accord d’Alger, le Maroc, lui, sert la stratégie militariste de la France dans le règlement des conflits de la région, note-t-il.
Kamel Nait Ameur