Mohamed Bekkat Berkani, président de l’Ordre des médecins : « La réforme du système de santé est une urgence »
La réforme du système de santé est une nécessité et une urgence, selon le président de l’Ordre des médecins, Mohamed Bekkat Berkani.
La réforme du système national de santé est une nécessité et une urgence a affirmé hier à la Radio nationale Chaine 3, Dr Mohamed bekkat berkani, président de l’ordre des médecins qui a expliqué que « la dernière pandémie de Covid 19 nous a donné une leçon qui nous incite à revoir nos structures, leur fonctionnement et leur financement. Une stratégie nouvelle à laquelle nous devons adhérer afin de pouvoir affronter, à l’avenir, toutes les situations notamment en matière de maladies transmissibles et les pandémies à l’instar de celle que nous vivons actuellement ».
Gouverner c’est prévoir particulièrement dans le secteur de la santé, a expliqué Dr Bekkat qui a précisé que « c’est justement par l’anticipation qu’on peut mettre en place des plans pour lutter et affronter ces maladies transmissibles mais aussi les maladies qui ne sont pas transmissibles telles que les maladies chroniques qui sont de plus en plus fréquentes ». Pour Dr BekkatBerkani,« la réforme de la santé doit se faire en fonction de ces objectifs par des fonctionnement optimum en matière d’individu, des établissements de santé, de financements d’autant plus que le pays est en train de revoir les modes de gouvernance ».
La santé n’a pas de prix mais elle a un coût, a-t-il estimé et d’expliquer que la réforme et la bonne gouvernance ont besoin de financements qu’il faudra, explique-t-il, mobiliser et gérer de manière utile afin de faire valoir les programmes de prévention.
Sur un autre volet, le président de l’Ordre des médecins affirme que le système de sécurité sociale pose un véritable problème. Dr Bekkat Berkani déplorera que ces caisses nationales d’assurances sociales n’ont pas assez de cotisants, en plaidant pour la création de caisses d’assurance complémentaires à l’instar de ce qui se fait dans tous les pays du monde.
Abordant la situation du personnel médical, Bekkat Berkani a déploré l’hémorragie qui vide notre pays de ses médecins. Ce qui l’amènera, par ailleurs, à aborder la qualité de la formation de ces médecins qu’il faudra améliorer en prenant en compte le fait que la médecine se spécialise de plus en plus aujourd’hui. « Dans notre pays, on continue à former selon des programmes en usage dans les années 70 », estime-t-il, avant de plaider pour une réforme de la formation médicale.
Akli Amor