Une campagne de plantation dans les zones touchées par les incendies : Tizi-Ouzou veut retrouver sa verdure
La wilaya de Tizi-Ouzou a entamé, lundi dernier, la campagne de plantation d’arbres à partir de la daïra de Larbaa Naït Irathen qui comprend aussi la commune d’Aït Agouacha. Deux communes les plus touchées par les derniers incendies ayant provoqué d’énormes dégâts dans le patrimoine forestier et arboricole en plus des dégâts humains et matériels. Ainsi, toutes les directions concernées ont été présentes sur les lieux au coté du wali de Tizi-Ouzou, M. Djilali Doumi qui a rassuré les populations locales touchées «de la présence constante de l’Etat jusqu’à la fin de la remise en l’état de tous les espaces endommagés par les flammes». A cet effet, la wilaya a annoncé, déjà, la réception d’un lot de quatre mille huit cent (4 800) plants d’arbres de différentes espèces. Ce lot qui sera destiné à recouvrir les quarante et un (41) sites fortement endommagés concernent notamment la forêt de Zekri dans la daïra d’Azeffoun ainsi que la forêt de Harouza située sur les hauteurs de la ville de Tizi-Ouzou. Ceci dit, les services concernés ne précisent pas les variétés qui seront plantées car de leur coté, les citoyens ont exprimé le vœu de remplacer les mêmes variétés endommagées afin, disent-ils, de ne pas dénaturer les forêts. De leur coté, les services de l’agriculture qui avaient auparavant fait savoir que la campagne de plantation dépendra des conditions climatiques n’ont pas précisé la nature des arbres à planter ni la période la plus propice pour ces opérations. Sachant que l’écrasante majorité des arbres sont plantées durant la période allant du mois de janvier à mars et au plus tard le mois d’avril. Passé cette période, les plants perdent leurs capacités à se régénérer et à éclore. Un point qui ne soulève pour autant pas beaucoup de problèmes car les plants peuvent rester en hibernation durant cette période, selon l’expert agricole Akli Moussouni que nous avons interrogé sur la question. Ce dernier a, par ailleurs, averti que les plants sont toutefois vulnérables aux aléas de la nature pendant cette durée et peuvent être endommagés par les épisodes de gel et la persistance de la sécheresse. Cependant, parallèlement à ce souci exprimé par les citoyens qui ont vu leur patrimoine arboricole endommagé par les incendies, d’autres interrogations se sont posés au chapitre des souscriptions aux assurances contre les catastrophes naturelles. En effet, les agriculteurs développent une résistance à ces assurances après de multiples mauvaises expériences. Certains qui ont souscrit ont, en effet, été surpris de ne pas être indemnisés pour la simple raison que le lieu où se trouvent leurs étables et poulaillers ne sont pas déclarés comme des zones sinistrées comme préalable pour prétendre à cet avantage.
Akli Amor