Prise en charge des nouvelles wilayas : Un budget de 600 milliards de dinars mobilisé
Le projet de loi de finance 2022 introduit six mesures législatives visant à promouvoir les revenus de l’Etat a assuré, jeudi, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud lors d’une séance consacrée à la présentation du budget sectoriel au titre du PLF 2022 devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale.
Kamel Beldjoud a affirmé, également, que l’une des plus importantes priorités de la gestion du budget du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales est la prise en charge des nouvelles wilayas avec une enveloppe qui s’élève à environ 600 milliards de DA dont une enveloppe de plus de 8 milliards de DA est affectés aux aspects prioritaires de l’équipement en plus de la prise en charge des budgets de fonctionnement des dix nouvelles wilayas.
Ainsi, les affectations proposées dans la cadre du budget de fonctionnement pour l’année 2022 étaient estimés au total à 585.370.059.000 DA, soit une augmentation de 29.804.135.000 DA. Ce qui équivaut à 5,36 % par rapport aux affectations ouvertes pour l’année 2021, a annoncé M. Beldjoud lors de cette séance à laquelle a pris part la ministre des Relations avec le Parlement Basma Azouar.
« Des aspects prioritaires ont été pris en compte lors de l’élaboration prévisions, en plus de la prise en charge des budgets de fonctionnement des dix nouvelles wilayas nouvellement créées dans notre Grand Sud, la modernisation, le développement et le renforcement de l’administration avec les moyens nécessaires, tout en continuant à prendre des mesures pour améliorer le service public et les opérations de la formation du personnel aux niveaux central et local », a ajoute le ministre.
Le ministre de l’Intérieur a annoncé que d’autres enveloppes ont été affectées mais avec une baisse dans le nombre de programmes sectoriels de 41, 42%. Le budget de fonctionnement pour les autorisations de programmes a touché les 8.097.900.000 da en vue de la réalisation de 46 opérations d’équipement public centralisé, a -t-il précisé, tout en relevant que les autorisations de programmes au titre du programme sectoriel décentralisé ont atteint 9.430.100.000 da pour l’enregistrement de nouveaux programmes et la réévaluation des programmes. Les Plans communaux de développement (PCD) pour lesquels une enveloppe financière de 100 mds DA a été allouée prennent en charge les préoccupations essentielles des citoyens notamment les projets relatifs à l’alimentation en eau potable, à l’assainissement, à l’aménagement urbain, aux routes, aux pistes et au désenclavement, a souligné Beldjoud , estimant à 426.208 le nombre de postes budgétaires proposés pour l’année 2022.
Un autre point qui retient la plus grande attention du président de la République en l’occurrence la gestion des cantines scolaires et l’accès des élèves à un repas chaud d’une haute valeur nutritive a été abordé par les intervenants qui ont estimé que la consécration d’un repas scolaire d’une valeur de 45 da était insuffisante et ont regretté que ce repas chaud « n’est encore que mirage » dans certaines wilayas en raison « de l’absence d’un véritable suivi de l’opération de gestion des cantines », insistant sur l’impératif de donner « des instructions fermes pour le suivi des cantines scolaires et l’augmentation de la valeur nutritive des repas ». Le « manque, voire l’absence, du transport scolaire dans certaines régions », la révision de la situation des travailleurs du réseau social et leur intégration ainsi que l’amélioration de la situation financière et professionnelle des travailleurs des APC, en sus de l’ouverture du recrutement pour remplacer les retraités, l’absence de centres de police dans certaines régions en dépit de leur forte densité de population, « la création de richesse à travers l’exploitation des moyens disponibles, notamment touristiques » ont été les sujets des questions qui ont été posées à M. Beldjoud qui a précisé que son secteur œuvrait en coordination avec le ministère des Finances « à augmenter la valeur financière du repas scolaire à 90 DA », citant les démarches du ministère visant la prise en charge du transport scolaire et à la révision d’une série de lois relatives à la commune, à la wilaya, aux associations, rassemblement, risques majeurs et aménagement du territoire. M. Beldjoud a enfin conditionné par la disponibilité des équipements technologiques nécessaires, la réalisation du recensement général en début de l’année 2022.
Kamel Ait Ameur