Le groupe israélien a fourni le logiciel d’espionnage au Makhzen : L’éditeur de Pegasus blacklisté par les États-Unis
C’est un nouveau coup dur pour le Makhzen et son allié sioniste. L’Oncle Sam a publiquement affiché sa méfiance vis-à-vis de certaines pratiques du Makhzen notamment le recours aux logiciels d’espionnage. Il s’agit d’un logiciel en particulier Pegasus que l’israélien NSO a cédé au Makhzen pour cibler 50.000 numéros de téléphones appartenant à des hommes politiques et des chefs d’État en sus de nombreux journalistes et militants des droits de l’Homme notamment en Algérie et en Europe. Ainsi, NSO vient d’être classé sur la liste noir des entreprises menaçant la sécurité nationale des États-Unis. Ainsi, l’éditeur du logiciel espion Pegasus comme les trois autres sociétés mises sur la liste noire par les Etats Unis, ont des activités cyber-offensives, qui permettent à leurs clients de pénétrer des ordinateurs et réseaux pour espionner ou voler des données.
La secrétaire d’État américaineau commerce Gina Raimondo a ainsi indiqué les programmes informatiques du type Pegasus « ont permis à des gouvernements étrangers de faire de la pression au-delà des frontières pour réduire au silence toute voix dissonante ». Le message est on ne peut plus clair et vise ainsi les pratiques du Makhzen. Celle-ci ajoute que « les Etats Unis sont déterminés à utiliser de manière incisive le contrôle des exportations pour responsabiliser les entreprises qui développent, commercialisent ou utilisent des technologies à des fins malveillantes, qui menacent la cyber-sécurité des membres de la société civile ou du gouvernement, des dissidents et des organisations basées ici et à l’étranger ». Le responsable US souligne également avoir interdit une autre société Israélienne (Candiru). La liste noire dressée par les USA restreint les échanges commerciaux avec les firmes placées sur cette liste.
Pour rappel, un consortium de 17 médias internationaux, coordonnés par Forbiden Stories, avaient révélé en juillet dernier l’ampleur de la surveillance menée par différents Etats, dont le Maroc, contre des opposants politiques, journalistes, militants des droits de l’homme, à l’aide du puissant logiciel espion Pegasus, commercialisé par la société Israélienne NSO Group.Un logiciel qui permet, une fois installé dans un téléphone mobile, d’espionner l’utilisateur de l’appareil à distance à des fins de son ou d’images.
Pegasus a permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains et 65 chefs d’entreprises de différents Etats .
Il est aussi indiqué par Citizen Lab (laboratoire Canadien spécialisé) que « Candiru, la deuxième société Israélienne sanctionnée, est également spécialisée dans la vente d’outils permettant de pénétrer des Smartphones, ordinateurs portables ou compte dans le Cloud ».
« Ce laboratoire (Canadien) a retrouvé de nombreux faux sites internet d’organisations civiques comme Amnesty International créés par Candiru pour piéger ses victimes », expliquant que le nom de Candiru provient d’un poisson parasite Amazonien qui s’introduit dans les orifices naturels de ses victimes pour se nourrir de leur sang.
Boubekeur Amrani