Campagne électorale : L’usage des moyens de l’État formellement interdit
La loi organique portant régime électorale interdit formellement l’usage des moyens de l’État par les candidats aux élections au profit de leur campagne électorale. Il s’agit de garantir la transparence du scrutin et l’égalité des chances entre les candidats.
C’est dans ce contexte que des instructions ont été adressés par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire afin de s’assurer du respect des dispositions du Code électoral. L’instruction interdit ainsi aux P/APC candidats et aux élus locaux candidats pour une nouvelle mandature, mais aussi les membres des administrations locales qui se portent candidats aux prochaines élections locales tout recours aux moyens de l’État à des fins de campagne.
L’instruction du département de Kamel Beldjoud interdit ainsi l’usage des véhicules de services dans le cadre de leurs activités électorales en leur demandant également la restitution des clés de leurs bureaux et celles des voitures de services.
Cette instruction se réfère ainsi à l’article 83 de la loi organique portant régime électoral interdisant l’utilisation des moyens et des biens appartenant à une personne morale, privée ou publique et à des entreprises ou organismes publics, dans la publicité électorale.
Notons que la campagne électorale battait son plein au quatrième jour. Une campagne axée notamment sur les activités de proximité, en sus des meetings animés par les chefs de partis. Ainsi, le secrétaire général du FLN, Abou Fadhl Bâadji, était dans la wilaya d’El Oued, où il a affirmé que les prochaines élections locales «cruciales pour aller vers un développement local prometteur ».Il indiquera dans le même ordre d’idée que « le FLN, guidé par cette conviction a mis en place des mécanismes imposant un choix des candidats jouissant de compétences issues des universités et des candidats qui ont les mains propres ».Le chef de file de l’ex-partiunique affirme également que « la stratégie adoptée par le parti s’est basée sur la nécessité d’intégrer de jeunes compétences aptes à assurer une meilleure gestion sur les plans économique, financier, culturel, social et administratif ainsi que la gestion de la vie politique avec vigueur », indiquant que le slogan du parti « nous nous renouvelons et nous ne dominons pas ».
Selon le premier responsable du FLN, « la réussite de ces élections locales est tributaire de l’appel de toutes les formations politiques à toutes leurs bases militantes et leurs sympathisants à se rendre en masse pour exercer leur devoir électoral en toute liberté et en toute transparence».
Il indiquera également que « le développement économique nécessite l’ouverture d’espaces libres, pouvant aider à des investissements nationaux et étrangers ce qui est lié à la stabilité politique », soulignant que ces élections permettent et participent amplement à garantir la stabilité politique ».
À la fin de son intervention, Bâadji estime que « la redynamisation de l’économie nationale notamment dans les wilayas du sud du pays, passe la réhabilitation de l’agriculture saharienne », appelant à ce effet À assurer « toutes les aides logistiques et éliminer toutes les entraves qui se dressent sur le chemin des agriculteurs et des éleveurs de cette région ».
Pour sa part, le premier responsable du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaid, était hier dans la wilaya de Tébessa d’où il aappelé à « transcender les clivages entre les enfants d’une même Nation, hérités de l’ère coloniale », exhortant les citoyens « à l’union et la consolidation du front intérieur notamment dans cette conjoncture marquée par des menaces contre l’Algérie ».Le chef de file du Front El Moustakbal estime « que la politique de division était une issue sûre pour la Issaba de l’ancien régime qui l’a exploitée pour dilapider les richesses du pays ».Il appellera à la fin les citoyens à se rendre massivement aux urnes « dans le but de parachever la réédification des institutions de l’Etat »
Boubekeur Amrani