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CNAC Annaba : Les postulants au dispositif dénoncent la bureaucratie

Les lenteurs dans le traitement des dossiers et l’absence d’informations alimentent la grogne des chômeurs qui ne savent plus où donner de la tête.

Des centaines de chômeurs ont observé, ce jeudi matin, un sit-in devant le siège de la CNAC Annaba sis la plaine, avons-nous constaté sur place. Les chômeurs porteurs de projets, qui ont pour la plupart déposé leurs dossiers, sont depuis plus de huit mois sans nouvelle de l’avancée du processus. Ces porteurs de projets se sont dit outrés par cette bureaucratie. Ils dénoncen la « gangrène » de la bureaucratie qui prévaut lourdement au sein de cet organisme, censé les aider à concrétiser leurs projets. « On nous demande des documents et des pièces qui n’ont aucun rapport avec ce qui est normalement exigé dans les dossiers à fournir », ont relevé à l’unanimité les protestataires. Comme l’exigence de fournir le reçu des frais de formation, nous dit-on. Une autre catégorie de prétendants à ce dispositif, dénonce le refus d’accepter les nouveaux dossiers sous prétexte que l’étude des anciens dossiers  n’a pas été achevée. Certains diront que cela va faire plusieurs mois qu’ils attendent en vain que la commission se penche sur leurs dossiers. Ces jeunes chômeurs craignent aussi que leurs dossiers ne ne soient remis aux oubliettes dans les fonds des tiroirs et qu’ils soient surpris par le nouveau dispositif qui sera mis en place l’année prochaine. Une crainte justifiée par les nouvelles dispositions auxquelles sera soumis ce dispositif CNAC. Selon nos informations, le dispositif de la CNAC sera désormais réservé aux porteurs de projets diplômés de l’université ou des institutions de formation professionnels. Quant aux chômeurs nos diplômés, ils relèvent désormais de l’ANADE. Selon une source interne à cette dernière, la véracité de l’information n’a pas été confirmée directement, car l’officiel doit faire l’objet d’un décret émanant des autorités .

Autres désagréments dénoncés par les chômeurs, la politique de deux poids deux mesures. « Pourquoi certains dossiers ont-ils été acceptés et d’autres ont été refusés », se sont interrogés plusieurs postulants.  Nous avons cherché à contacter le directeur de l’antenne locale de la CNAC pour clarifier certains points. Une infrastructure dont les portes sont restées fermées, sous le prétexte classique : « le directeur est absent ». Cela n’a pas découragé les protestataires qui ont décidé de poursuivre leur sit-in. Une position sur laquelle ils comptent camper jusqu’à ce que leurs doléances soient prises en charge. Faute de quoi, la radicalisation reste l’ultime recours en transférant le mouvement devant le siège de la wilaya d’Annaba, afin de faire aboutir leur action.

Sofia Chahine

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