Intervention des chefs de groupes parlementaires sur le PLF2022 : Les questions sociales dominent les débats
Les débats sur le projet de loi de finances 2022 se sont clos hier par les interventions des chefs de de groupes parlementaires, lesquels ont salué les mesures fiscales introduites dans le texte notamment en ce qui concerne l’amélioration du pouvoir d’achat et la promotion de l’investissement, spécialement des PME. Ils émettent cependant certaines inquiétudes concernant la réforme des subventions. C’est ainsi que le président du groupe parlementaire du parti du FLN Sid Ahmed Temamri a affiché le soutien de son groupe aux propositions du PLF 2022 dans leur globalité.Il indiquera à ce sujet que « les décisions prises par le président de la République concernant le volet commercial et économique vont propulser les exportations et la diminution des importations et réaliser notre équilibre budgétaire ».Il rappellera également d’autres décisions prises par le chef de l’Etat dans le but de réaliser la relance économique suite à la réunion tenue avec les walis ainsi que les directives données aux représentants diplomatiques.De son côté, le chef du groupe parlementaire des indépendants, Boucherit Mohamed plaide pour une économie qui mettra fin à la rente, à la réduction des disparités, appelant à la révision des articles relatifs au soutien des agriculteurs pour mettre fin à la spéculation.Concernant la régularisation des constructions qui ne sont pas conformes, le chef de groupe des députés indépendants, suggère l’application de la loi 15.08 ainsi que l’application d’un impôt sur le sucre suivant l’article proposant la levée de subventions.Le chef de groupe parlementaire du MSP Ahmed Sadok, revient sur la hausse des prix que connait ces dernières semaines la mercuriale, ainsi que les problèmes liés à l’emploi et le logement.Il plaide pour une politique économique par l’augmentation d’entreprises industrielles et l’encouragement du secteur agricole et les moyens de transports ferroviaire et maritime. Le député appelle à prendre des décisions contre les spéculateurs qui échappent au fisc rappelant que les salariés sont les seuls qui sont réellement soumis aux impôts plaidant en faveur de l’ouverture de l’ouverture d’un dialogue avant de décider de l’orientation des subventions.De son côté le chef de groupe parlementaire du RND, Mohamed Touil, relève une « contradiction » dans ce projet de loi de finance vis-à-vis de la feuille de route relative à l’action du gouvernement considérant les 5. 000milliards de dinars accordés aux équipements comme insuffisants pour atteindre ces objectifs. Il qualifie le budget réservé aux équipements comme le propulseur de la relance économique.
Il affirme aussi que le RND « déplore le retard dans la fermeture des comptes d’affectation spéciaux que les précédents gouvernements avaient promis de fermer avant la fin de l’année 2021 ».
Pour sa part, le député Boutbik Fatah chef de groupe parlementaire du Front El Moustakbal, réitère le soutien du groupe parlementaire à l’action du gouvernement estimant que ce projet de loi « véhicule l’idée visant la création d’un climat favorable à l’investissement ». Il appellera aussi à la levée des entraves bureaucratiques et juridiques.Il plaide aussi pour la mise en place d’autres mécanismes d’impositions pour lutter contre l’évasion fiscale en modernisant l’administration fiscale en tant que partenaire.
Boubekeur Amrani