Hausse des contaminations au covid-19 : Gare à la quatrième vague !
La crainte d’une quatrième vague de propagation du covid-19 est réelle. Le regain des contaminations quotidiennes, associé au relâchement dans le respect des gestes barrières, ainsi que la défiance vis-à-vis de la vaccination, augure de l’arrivée de cette quatrième vague tant redoutée.Et le ministre de la Santé n’hésite pas à avertir les Algériens des risques que cette situation induit.
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr Abderrahmane Benbouzid a appelé les Algériens à se préparer à une quatrième vague de contaminations. « On doit bien se préparer à affronter une quatrième vague avec tout son impact », a-t-il affirmé lors de son intervention sur les ondes de la Radio algérienne, faisant remarquer dans le même sillage que« dans certains pays, on parle déjà d’une cinquième vague ». Il soulignera ainsi la nécessité de revenir aux premières mesures datant de l’avènement de la pandémie du Covid 19 prises actuellement dans certains pays européens qui vivent un regain des contaminations.
Le premier responsable du secteur de la santé saisira d’ailleurs l’occasion de son intervention à la Radio algérienne pour renouveler son appel pour une vaccination massive tant qu’il est encore temps, car étant le seul moyen d’éviter des formes de contamination graves au coronavirus. Il rappelle ainsi que le taux actuel de vaccination atteint après la grande campagne « Bigday » a atteint 25% de l’objectif ciblé pour atteindre l’immunité collective. Ainsi, le nombre de personnes vaccinées est de 11 millions dont cinq millions ont reçu les deux doses. Ainsi et malgré le volume des vaccins importés, la campagne a ralenti, laissant des stocks importants de vaccins sans utilisation. « Le ministère de la santé a reçu des propositions pour l’acquisition fe millions de doses de vaccins émanant de pays amis mais, nous ne pouvons en accepter étant donné que nos stocks sont pleinse a-t-il assuré.Abordant la question du pass sanitaire, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière affirme que « le prochain match de l’Équipe nationale face au Burkina Faso sera soumis à cette mesure sanitaire imposable à tous les supporters ». « En concertation avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, nous avons discuté de l’éventualité de soumettre la prochaine rencontre de l’Équipe nationale à l’obligation de justifier la vaccination à tous les supporters qui veulent suivre la rencontre sur les gradins du Stade de Blida » a assuré le Pr Benbouzid qui a expliqué que la décision finale d’appliquer un pass sanitaire n’est pas du ressort de son département.Pr Benbouzid a insisté par ailleurs sur la nécessité de poursuivre le travail de sensibilisation étant donné que le virus peut toujours être parmi nous durant l’année prochaine. D’où, ajoute-t-il, l’importance de s’y préparer de la manière la plus rigoureuse en matière de protocole et d’oxygène notamment tout en observant qu' »entre l’Europe et l’Algérie, il y a environ deux mois de décalage entre deux vagues ». Le déplacement des personnes à l’international a également été au menu de l’intervention du ministre qui a souligné que les gens sont libres dans leurs choix, expliquant que le vaccin russe n’est pas homologué par l’OMS, le vaccin chinois accepté par une dizaine de pays européen. Des vaccins disponibles chez-nous en plus d’Astra Zeneca. Pr Benbouzid précisera d’ailleurs que les gens ne sont pas obligés de prendre le même vaccin pour la troisième dose.
Sur un autre volet, au chapitre de la pénurie de certains médicaments, Pr Benbouzid a rejeté la responsabilité de son département expliquant que l’importation des médicaments dépend de la Pharmacie centrale des hôpitaux et un autre ministère en précisant que la pénurie existait déjà mais on n’en parlait pas. Enfin, déplorant « le retard accusé dans la réfection des 42 hôpitaux préfabriqués réalisés en 1984 pour une durée de vie qui ne dépasse pas vingt années », il assure de la disponibilité de l’Etat sous l’impulsion du président de la République, à améliorer les conditions socioprofessionnelles des personnels de la santé.
Kamel Nait Ameur