Pr. Kamel Sanhadji, président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire : La vaccination à grande échelle « s’impose » à nouveau

La relance de la vaccination à grande échelle « s’impose » désormais, selon le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Kamel Sanhadji qui a fait remarquer dans un entretien accordé hier à un confrère qu’une couverture vaccinale importante jouerait alors le rôle « d’anti-confinement » en cas d’une éventuelle quatrième vague de la pandémie du Covid-19 qui toucherait l’Algérie. »La relance de l’opération de vaccination à grande échelle, aux fins d’assurer une sécurité sanitaire satisfaisante et de protéger la santé des citoyens, s’impose », a-t-il en effet précisé tout en relevant que « la mise en place d’un mécanisme (pass-sanitaire) réglementaire visant à protéger la population serait indiquée, en particulier concernant les personnels des établissements et des structures recevant le public » avec, ajoute–il, un « accès réglementé à ces établissements s’appliquerait également à ce même public ». Par ailleurs, Pr Kamel Sanhadji a  estimé qu' »un retour aux mesures de confinement renforcées en Algérie est donc fondé, au cas où les indicateurs épidémiologiques l’imposeraient » tandis qu »’une couverture vaccinale importante et significative jouerait alors le rôle d’anti-confinement ».Questionné au sujet de l’appel des scientifiques et des autorités sanitaires aux citoyens pour la prise d’une troisième dose,  le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire a confirmé ces thèses en expliquant que « des études récentes viennent de démontrer que l’immunité (anticorps) conférée par la vaccination anti-Covid-19 s’amenuise 6 à 8 mois après la vaccination ». Pr Kamel Sanhadji  a à cet effet justement rappelé  qu' »il est donc indiqué qu’une dose de rappel (appelée troisième dose) soit administrée aux personnes vaccinées après au moins six mois ». « La troisième dose est un rappel. Quand on est convaincu de l’intérêt de la vaccination contre la Covid-19, la troisième injection (dose de rappel) est une évidence pour avoir un schéma vaccinal complet » a-t-il expliqué.  A rappeler enfin que dans  une déclaration à l’APS, Pr Kamel Sanhadji, se référant à l’expérience de certains pays européens ayant traversé une quatrième vague et en sont à la cinquième, n’avait pas écarté l’éventualité d’une quatrième vague en Algérie, le virus « étant encore répandu même avec un taux relativement faible », affirmait-il expliquant que les indicateurs scientifiques qui se réfèrent aux données des services hospitaliers de réanimation et de consultation et au taux de propagation du virus des dernières semaines, annoncent une quatrième vague en Algérie, d’autant que l’indice de transmission a dépassé un cas ces derniers jours. Appelant à la vigilance pour faire face à cette situation épidémiologique, qui intervient généralement en décalage avec celle des pays européens, Pr Sanhadji a déploré le faible taux de vaccination en Algérie et a exprimé  ses appréhensions quant à la gestion d’une éventuelle quatrième vague.

Akli Amor