Pétrole : Les cours du Brent sous les 80 dollars
Les cours du pétrole ont fini la semaine sur une note baissière plombés par les inquiétudes des traders sur la demande dans le sillage nouvelles restrictions sanitaires en Europe contre l’épidémie de Covid-19, qui font craindre pour la demande en or noir. Une baisse notable, dans la mesure où c’est la première que les cours du Brent passent sous la barre des 80 dollars depuis plus d’un mois. En effet, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a cédé 2,35 dollars ou 2,89% à 78,89 dollars.À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre, dont c’est le dernier jour de cotation, a perdu 2,91 dollars ou 3,68% à 76,10 dollars.Sur la semaine, le Brentest en repli de 4,26% et le WTI a chuté de 5,81%. »Une combinaison de facteurs explique la pression sur les cours: la montée des cas de Covid et les confinements potentiels, les rumeurs et murmures sur un éventuel déversement coordonné d’une partie des réserves stratégiques de pétrole, et le dollar plus fort », a résumé pour l’AFP Matt Smith, responsable de l’analyse pétrole pour le fournisseur de données spécialisé dans les matières premières Kpler.Un confinement général de la population a été annoncé en Autriche avec l’obligation de se vacciner et des mesures de restrictions resurgissent en Allemagne. »Cela fait baisser les prix, et c’est bienvenu pour l’administration Biden car cela devrait se répercuter sur le prix de l’essence à la pompe », a souligné l’analyste, ajoutant que la chute des cours « n’était que le reflet d’un sentiment d’inquiétude sans rien de concret ». »Peut-être n’aura-t-on pas besoin de puiser dans les réserves » stratégiques, si la rumeur suffit à tempérer les cours comme le veut le gouvernement de Joe Biden, en butte à la montée générale des prix à la consommation aux États-Unis, a suggéré l’analyste « Traditionnellement, les réserves stratégiques sont utilisées pour des raisons géopolitiques ou climatiques, pas pour des objectifs politiques », a-t-il rappelé.Le renforcement du dollar face à l’euro, proche de son plus bas depuis début juillet 2020, et à la livre sterling n’aidait pas les cours. « Dans un contexte de préoccupations sur l’inflation, on voit une appréciation du dollar qui va peser sur les cours », a résumé l’analyste de Kpler.
R.E.