La pactisation avec l’entité sioniste est l’ultime provocation : Maroc : La colère gronde !
La normalisation avec l’entité sioniste et la récente visite du criminel de Ghaza au Maroc attise la colère des Marocains, éreintés par la misère et le chômage qui les frappent de plein fouet. L’officialisation des accointances avec l’ennemi sioniste semble être l’étincelle qui risque d’embraser la situation, déjà tendue au Maroc. Hier, et malgré la violente répression, les Marocains sont descendus dans 36 villes pour afficher leur soutien aux Palestiniens. Ce fût également l’occasion de crier leur ras-le-bol d’un système corrompu exhorté à partir.
Au Maroc, la mayonnaise semble prendre. Les choses se gâtent, la rue gronde et les centaines de milliers de manifestants ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Un grondement que ni le monarque qu’on dit souffrant, ni le chef du gouvernement ne semblent entendre. Encouragés par le silence assourdissant des médias étrangers qui, paradoxalement, s’étaient illustrés durant le hirak algérien par une omniprésence et un matraquage médiatique dans les règles de l’art, celui de déstabiliser un pays « non ami », le régime du Makhzen tente de réduire au silence la revendication populaire. Il est aisé de constater le statu quo médiatique qui frappe subitement le royaume chérifien où se déroulent pourtant des manifestations populaires pacifiques réprimées par la police marocaines et suivies de nombreuses arrestations. Aucune dépêche, aucun article de presse, aucun travail journalistique n’est diffusé hormis quelques furtives vidéos postés sur les réseaux sociaux levant le voile sur la situation au Maroc où les manifestations ont débuté en octobre et ont touché plus d’une trentaine de villes. Cependant, ce n’est pas les caméras en « off » qui risquent de mettre fin à la déferlante humaine. Comme une trainée de lave, la contestation prend chaque jour un peu plus d’ampleur. Les revendications sont multiples. Elles vont de l’anti pass sanitaire, aux salaires, à l’inflation, la précarité et la répression policière, en passant par la subite hausse des prix à la consommation qui a atteint les 200 %, notamment sur les prix du carburant. Une loi scélérate faite sur mesure pour le chef du gouvernement, Abdelaziz Akhannouche, qui possède la majorité des stations de carburant marocaine. L’oligarchie, cajolée par le palais royal, consolide son emprise et aggrave encore plus la paupérisation des couches populaires. L’anti sociale loi de finances 2022 marocaine aurait fini par faire sortir les citoyens de leur gong et les contraindre à aller battre le pavé en quête d’une solution radicale et libératrice. Exaspérés et ne voyant pas le bout du tunnel, les Marocains qui désapprouvent la pactisation avec l’entité sioniste voient en la récente visite du ministre de la défense sioniste, Benny Gantz, l’ultime provocation. D’ailleurs, il ne se passe pas un jour, depuis mercredi sans que les Marocains ne descendent dans la rue. Ce refus général devenu le point commun entre les différentes couches sociales confortera la détermination des marocains à sortir exprimer leur colère dans une sorte de hirak qui dure depuis plusieurs semaines en dépit d’un véritable statu quo médiatique décidé par la presse marocaine et occidentale en général, française particulièrement. Ilen est d’ailleurs de même pour les défenseurs des droits de l’Homme et les différentes ONG engagées dans la subversion qui se sont murés dans un silence complice refusant d’entendre les complaintes des « sujets de sa majesté ». Les multiples exactions du régime marocain ne semblent guère gêner les chantres de la démocratie, de la liberté d’expression et des droits humains. « Ils nous frappent, ils nous battent, ils nous terrorisent. Ils ont tout fermé. L’électricité est trop chère, l’eau est trop chère, tout est trop cher. Ma fille a une maladie cardiaque depuis 27 ans, personne n’est venu m’aider à la soigner ! C’est trop, mon Dieu, c’est injuste ! », S’écriait à travers une rarissime vidéo une septuagénaire. Une plainte qui restera vaine puisque ne trouvant aucune oreille attentive. Les intérêts priment sur l’humain.
Azzedine Belferag