Said Ayachi, président du CNASPS : « Les manifestations au Maroc peuvent emporter le Makhzen »
La colère gronde au Maroc et pourrait bien emporter le régime du Makhzen. C’est dans ce sens que le président du Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui, Said Ayachi, estime que cette révolte « était prévisible par bon nombre d’analystes politiques ». Il n’écarte pas d’ailleurs la possibilité de voir ces manifestations mener à une remise en cause du régime marocain. Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, Said Ayachi a d’abord tenu à clarifier certains points concernant la nature du régime marocain. Il a ainsi souligné que « le Makhzen prétend qu’il descend d’une monarchie de droit divin ce qui fait que le peuple ne compte pas ». D’où, dit-il « le passage par le roi et son makhzen vers cette transaction honteuse et criminelle avec l’entité sioniste sans consulter le peuple marocain et sans tenir compte de ses sentiments profonds envers la cause palestinienne »
«C’en était trop ! Le peuple Marocain, confiné dans une situation de sous prolétariat, faisant face à un Makhzen qui l’éreinte et qui le lessive vivant dans une précarité la plus totale » a décidé de se révolter explique le président du CNASPS, indiquant que « le peuple marocain ne doit la préservation de sa personnalité, qu’à l’Islam et El Qods ». Tout en rappelant que le président du Comité d’El Qods n’est autre que le roi du Maroc lui-même, Said Ayachi souligne la contradiction dans laquelle se débat le régime marocain en pactisant avec l’entité sioniste qui s’est accaparé les terres des Palestiniens en comptant même faire de cette ville sainte sa capitale. Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, estime d’ailleurs que la colère du peuple marocain risque fort d’emporter les régime du Makhzen. Il indiquera dans le même ordre d’idée que « le peuple marocain, fort de ses traditions et de ses référents religieux, a noté avec justesse une trahison innommable de son roi contre le peuple palestinien », d’où, ajoute Said Ayachi ces manifestations dénonçant « cette trahison ». La deuxième erreur faite par le roi est, selon le président du CNASPS, outre le fait de n’avoir pas consulté le peuple, « c’est de l’avoir humilié par cette transaction réalisé sur le dos du peuple palestinien ».
Guidé par le Front marocain pour la Palestine, le peuple Marocain n’a pas selon, Said Ayachi, « pu supporter que le bourreau de Sabra et Chetilla, le criminel et boucher de Dar Yacine, fouler le sol marocain », Allusion à Benny Gantz, ministre de la défense de l’entité sioniste reçu en grande pompe mercredi passé par les tenants du régime Marocain.
Concernant l’intrusion de l’entité sioniste dans la région, Said Ayachi estime qu’ « il ne fait aucun doute que cela constitue une menace sur la stabilité et la sécurité sur la région ».
Il dira dans le même sens, que « les deux parties, (le Maroc et l’entité sioniste) ont chacune ses objectifs », expliquant que « le régime marocain cherche à travers ces accords une souveraineté sur le Sahara occidental avec l’espoir de voir, via la reconnaissance de Trump entrainé d’autres pays, ce qui a été remis en cause par l’administration de Joe Bide »n.
Quant à l’objectif de l’entité sioniste « c’est d’être proche de l’Algérie pour essayer de faire plier le dernier pays arabe qui lui tient tête, d’autant plus qu’il a un allié dans la région, à savoir le Maroc », affirme Said Ayachi.
Idir Yaghmoracen