Khenchela : Colloque international sur la sécurité hydrique
Les enjeux de la sécurité hydrique ont été décryptés par les chercheurs à l’université de Khenchela.
« Impact des conflits liés aux ressources hydriques sur l’environnement sécuritaire mondial », est la thématique du colloque international, organisé par la faculté de droit et des sciences politiques, de l’université Abbès Laghrour de Khenchela. Cette rencontre, qui s’est tenue par visioconférence, a enregistré la participation de chercheurs représentant 17 universités du pays et de 4 universités étrangères en Turquie, Tunisie, Égypte et Irak. La rencontre a été l’occasion de débattre de l’impact des problèmes hydriques sur la sécurité et la stabilité ainsi que la compétition régionale sur les ressources en eau et les dimensions géopolitiques, économiques et militaires sur l’environnement sécuritaire mondial, a expliqué une source de l’université de Khenchela. 60 communications ont été enregistrées lors de cette rencontre, axées sur l’ »Impact des conflits liés aux ressources hydriques sur l’environnement sécuritaire mondial ». À l’issue des communications, les participants ont, à travers une série de recommandations, appelé à créer un contexte coopératif entre les pays confrontés à une menace en matière de sécurité hydrique. En ce sens, le président du comité scientifique a, lors de la lecture des recommandations, appelé au renforcement de la responsabilité des États situés en amont des grands fleuves et des lacs pour éviter l’impasse ou l’échec des négociations entre les parties en conflit au sujet des ressources hydriques. Au terme des mêmes recommandations, les participants à ce colloque ont recommandé une délimitation claire des frontières entre les pays ayant des différends liés aux ressources hydriques et la lutte contre la destruction des milieux naturels régionaux par des activités d’exploitation hydrique. Au-delà, ils ont aussi appelé les États en conflit à œuvrer à préservation de la constance du débit de l’eau et la production de l’électricité dans les zones concernées par les conflits liés aux ressources hydriques en adoptant une équité dans la répartition des débits de l’eau, notamment pour les pays situés en aval des fleuves et des lacs qui sont les plus exposés au manque d’eau pour la consommation humaine et pour l’agriculture. En ce sens, le comité scientifique a appelé, en outre, à interpeller les instances juridiques et de recherche internationales sur « les politiques israéliennes qui privent les Palestiniens de leur droit à l’eau ». Autre recommandation retenue, celle de l’impérative réévaluation de la situation hydrique en Égypte où la déperdition de grandes quantités des eaux du Nil, à son embouchure sur la Méditerranée suite à des projets étrangers dans le domaine de la pétrochimie sans aucun contrôle. Pour les organisateurs et les participants, la rencontre a été une occasion pour débattre de l’impact des problèmes hydriques sur la sécurité et la stabilité ainsi que la compétition régionale sur les ressources en eau et les dimensions géopolitiques, économiques et militaires sur l’environnement sécuritaire mondial. Le comité scientifique du colloque a ainsi préconisé de concevoir des législations efficientes en matière de gestion de l’eau, notamment les ressources communes et les systèmes hydriques internationaux, en plus du respect de ces législations par tous les États en conflit. Par ailleurs, les participants n’ont pas omis de saluer la politique de défense algérienne dans la préservation de la souveraineté et la sécurité de ses territoires terrestre, maritime et aérien, tout en continuant à œuvrer pour la préservation de la sécurité hydrique.
Sofia Chahine