Réunion du Conseil des ministres de l’APPO : Les gazoducs transfrontaliers pour garantir l’accès à l’énergie
Lors de la clôture de sa 41e session ordinaire, le Conseil des ministres de l’Organisation Africaine des Pays Producteurs de Pétrole (APPO) a plaidé pour la réalisation de gazoducs transfrontaliers et d’infrastructures énergétiques entre les pays africains. Selon un communiqué du ministère de l’Energie, la même instance africaine a mis l’accent sur la nécessité de réaliser des infrastructures énergétiques entre les pays africains, comme des gazoducs transfrontaliers, des entrepôts de produits pétroliers et des ports pétroliers. Selon la même source, le conseil qui s’était réuni sous la présidence du ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a préconisé la poursuite de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières gigantesques des pays membres de l’APPO pour réaliser l’autosuffisance économique de leurs peuples, tout en prospectant les opportunités d’exploitation des énergies renouvelables ».
Il est utile de noter dans ce contexte que le projet de réalisation du gazoduc transsaharien reliant le Nigeria et l’Algérie s’inscrit justement dans les objectifs d’intégration économique du continent africain. Projeté dans le cadre du Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, l’infrastructure qui doit relier l’Afrique subsaharienne à l’Afrique du Nord en reliant le Nigéria, le Niger et l’Algérie, doit ainsi contribuer à améliorer l’accès à l’énergie et permettre au Nigéria et à l’Algérie de consolider leur place en tant que fournisseurs importants en gaz sur le marché international.
Sur un autre volet, la réunion de l’APPO a été l’occasion pour les ministres africains ayant pris part d’aborder les perspectives de l’industrie pétrolière et gazière en Afrique, alors que des efforts sont en train d’être consentis sur le plan international dans l’optique de réaliser la transition énergétique. Ces derniers n’ont pas non plus omis d’exprimer leur soutien à tout effort visant à cerner les risques du changement climatique et de signaler qu’actuellement, les économies africaines sont prêtes à se lancer dans l’industrialisation, ce qui nécessite beaucoup d’énergie en plus de l’identification des défis imminents auxquels l’industrie pétrolière et gazière en Afrique sera confrontée en raison du manque de financement et d’investissements, en particulier de la part des pays développés.
Toutefois, les participants à la réunion n’ont pas omis de recommander aux pays africains de réviser leurs stratégies et de s’adapter à la situation et aux mutations et d’œuvrer à augmenter ses ressources financières pour continuer à financer l’industrie pétrolière et gazière. Ces derniers, ajoutent-ils, devront également s’engager à protéger l’environnement en recourant aux technologies permettant l’utilisation des carburants fossiles à carbone réduit et d’obtenir l’appui technique et financier des pays avancés en vue de relever les défis de la mutation énergétique en Afrique.
Rappelons enfin qu’ à l’issu de la réunion, les participants ont élu à l’unanimité le ministre des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz en Angola, Diamantino Pedro Azevedo en tant que président de la prochaine session de 2022, et le ministre de l’Eau et des Mines au Bénin, Samou Seïdou Adambi en tant que vice président. A noter que cette réunion a vu la participation de représentants de quinze pays africains dont des ministres et des chefs de délégations de pays membres de l’organisation, à savoir l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Congo et la République Démocratique du Congo, l’Egypte, le Gabon, la Guinée équatoriale, la Libye, le Niger, le Nigeria et le Tchad des ministres et des chefs de délégations de pays membres de l’organisation, à savoir l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Congo et la République Démocratique du Congo, l’Egypte, le Gabon, la Guinée équatoriale, la Libye, le Niger, le Nigeria et le Tchad.
Kamel Nait Ameur