La Banque d’Algérie autorise les comptes de trésorerie devises : Une réelle opportunité pour les banques
La Banque d’Algérie a adressé jeudi une nouvelle note aux banques et établissement financiers de la place, les autorisant à disposer de comptes de trésorerie devises. Plus qu’une formalité, la nouvelle mesure représente une réelle opportunité pour les banques, qui ont aujourd’hui toute la latitude de développer de nouveaux produits en matière de gestion de devises, notamment en matière de couverture du risque de change.
Dans une note signée par le Directeur général des changes, la Banque d’Algérie vient d’autoriser les banques à ouvrir des comptes de trésorerie en devises. « En application de l’article 4 du règlement n° 2020-04 du 15 mars 2020, relatif aumarché interbancaire des changes, des opérations de trésorerie devise et aux instruments de couverture du risque de change, nous informons les banques qu’elles peuvent ouvrir des comptes de trésorerie devise, sur les livres de la Banque d’Algérie », indique la note datée du 26 janvier en cours. Et de préciser que « ces comptes, seront dédiés au traitement des opérations de trésorerie deviseconclues entre banques pour leur compte ou pour le compte de leur clientèle, etsont soumis aux mêmes règles de fonctionnement et d’habilitation que celles régissant le compte trésorerie dinar. La Banque d’Algérie insiste sur le fait que ces comptes fonctionnent de façon créditrice et ne doivent en aucun cas afficherune position débitrice. Le compte devise fonds propres continuera à être dédié à toutes les opérations propres à la banque, ajoute la note qui précise que les banques sont soumises à l’obligation de transmettre à la Direction générale des relations financières extérieures (DGRFE) de Banque d’Algérie, la liste des personnes habilitées à le mouvementer. Et de noter enfin que les mécanismes de fonctionnement des comptes devises trésorerie seront détaillés par une note de la DGRFE.
Cette nouvelle mesure entre dans le cadre de la démarche entreprises afin de lever les obstacles qui s’opposent au développement de l’activité bancaire, d’autant que les banques sont appelées aujourd’hui à prendre une part active dans le développement de l’économie nationale. Une mesure qui a d’ailleurs été saluée par les opérateurs économiques et par les experts du secteur, dans la mesure où elle permettra aux banques de la place de développer leur portefeuille de services en matière de gestion des devises.
Il est également utile de noter qu’en matière de gestion des devises, la Banque d’Algérie a adressé une autre note aux banques au début du mois en cours afin d’expliciter les conditions de rémunération des comptes devises, de l’obligation de liquider les dépôts à termes souscrits sur les comptes devises commerçants et exportateurs (quote part des 20% destinés à la promotion des exportations), en cours et leurs remboursements, ainsi que leurs intérêts conformément aux conditions contractuelles avec leurs clients.
Samira Ghrib