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Faouzi Derrar, Directeur général de l’Institut Pasteur : «Le sous variant BA-2 détecté en Algérie»

Malgré le recul du nombre de contaminations officiellement recensées quotidiennement par le ministère de la Santé, la situation sanitaire demeure inquiétante, notamment avec l’apparition de nouveaux variants du covid-19. Dans ce sens, le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, Faouzi Derrar, a annoncé «l’apparition  en Algérie des cas d’un nouveau variant du covid 19». Il s’agit, a-t-il expliqué, du sous variant baptisé au nom de BA.2. «Ce dernier se propage rapidement, comparativement au variant dominant, l’Omicron», a  ajouté le Dr Derrar, expliquant que « «l’Algérie a enregistré plusieurs cas du variant, BA.2». Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie s’est engagée à fournir, dans les jours à venir, d’amples détails sur ce sous variant, en particulier le nombre des personnes l’ayant contracté. Il a ajouté que «l’immunité acquise contre Omicron n’est pas suffisante contre le BA2», expliquant que «les personnes qui ont été infectées par Omicron risquent de contracter le BA2 ». Faouzi Derrar a également expliqué que la crise sanitaire est accentuée par la domination du variant Omicron. Cet autre sous variant détecté, considéré comme le «frère cadet» de l’Omicron, vient se greffer à la situation. «Ce sous variant s’est propagé en Afrique du Sud, aux États-Unis et  plusieurs autres pays européens, tel que lr Danemark et dans certains pays asiatiques», a rappelé le Dr Derrar sans pour autant juger utile de verser dans l’alarmisme. Bien au contraire,  il a tenu à rassurer en indiquant que «ce virus ne veut pas dire qu’il est dangereux». Tout en plaidant encore une fois à la prudence en respectant les mesures sanitaires, le Dr Derrar a assuré que la propagation du sous-variant BA.2 ne peut pas constituer  « source d’inquiétude». Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie a tout de même été critique vis-à-vis de ces voix estimant que le virus omicron est une grippe passagère. Il a affirmé que «contrairement à ce que pensent certains, le variant Omicron n’est pas un rhume sévère». Il s’agit bien d’un virus contre lequel il est impossible d’anticiper l’évolution et les complications qu’il peut provoquer. Dans un autre registre, le premier responsable de l’Institut est revenu sur l’évolution de la crise sanitaire affirmant que «le recul, durant ces 04 derniers jours, du nombre de nouveaux cas de covid-19, constitue un signe positif». Mais, a-t-il mis en garde, «cela n’est aucunement synonyme de l’amélioration de la situation épidémiologique». Pour lui, le danger est toujours présent. «L’infection risque de se répandre à tout moment». D’autant plus que «le protocole sanitaire n’est pas totalement respecté», a-t-il rappelé. Évoquant la vaccination, le Dr Derrar a estimé que  «le taux enregistré jusque là est faible», soulignant que ce dernier tourne autour de «32 %». Il a par ailleurs rappelé que «90% des malades admis en réanimation sont constitués des personnes n’ayant pas été immunisées». À ce propos, l’Invité de la Chaine 1 a renouvelé les objectifs tracés par les autorités en charge de la lutte contre la propagation du covid 19, à savoir atteindre  une population  immunisée à raison de 60 %. «Cela nous permettra de nous retrouver dans une position nous permettant de faire face à la pandémie», ambitionne t-il.

Chokri Hafed

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