Ce qu’il faut savoir sur le vote des grands électeurs
L’élection des nouveaux membres du Conseil de la Nation ne se fait pas au suffrage universel direct. Les sénateurs se font élire pour un mandat de six ans par les grands électeurs. Il n’en demeure pas moins qu’il doit répondre à certains critères qui doivent en garantir la transparence. L’élection sera fera par le biais d’un vote à bulletin secret et ne concerne que le collège des grands électeurs. C’est-à-dire seuls les élus locaux sont appelés à élire celui ou celle qui siègera dés le 5 février au Conseil de la Nation. Samedi, c’est la moitié des membres du Conseil de la Nation qui sera renouvelée. Le conseil de la Nation est en effet composé de 174 sièges renouvelés par moitié tous les trois ans, pour des mandats de six ans et sur ce total, deux tiers sont pourvus au scrutin indirect uninominal majoritaire à un tour par un collège électoral composé des membres des assemblées de wilayas, (APW) et des assemblées communales (APC) dans les 58 circonscriptions électorales que compte le pays basées sur les limites des wilayas, soit 116 sièges à raison de deux sièges par wilaya.
L’âge des candidats, doit être d’au moins 35 ans et être issus des assemblées locales (APC/APW) quant au tiers restant, avec 58 sièges, est nommé par le président de la République en raison de leurs compétences scientifiques, culturelles, professionnelles, économiques, et sociales. Cette année est particulière, en raison de la création de dix nouvelles wilayas. Donc un seul siège sera pourvu pour chacune des 48 anciennes wilayas et deux sièges dans les dix nouvelles.
Dans le souci de garantir un bon déroulement du scrutin du samedi prochain, il a été décidé, selon l’Autorité que préside par Mohamed Charfi, de mettre sous l’autorité de cette instance, toutes les structures désignées pour le déroulement du vote pour le renouvellement partiel du Conseil de la Nation et qui se situent toutes dans l’enceinte des sièges de wilayas. C’est dans ce contexte et conformément à l’article 203 de la Constitution, « les autorités publiques, doivent octroyer tous les moyens nécessaires à l’Autorité nationale indépendante des élections, dans sa mission en assurant tous les moyens matériels et humains pouvant permettre le déroulement du vote pour le renouvellement partiel du Conseil de la Nation ». La réussite de ce scrutin dépend, selon l’ANIE, également du comportement du corps électoral composé des élus locaux ainsi que du rôle pour lequel sont appelé à jouer les partis politiques et les candidats en respectant strictement les dispositions relatives à la loi portant régime électoral. Parmi ces conditions, l’ANIE cite la mise sous l’autorité de ses délégations de wilaya de l’ensemble des sièges des assemblées de wilayas, ou se tiendront les opérations de vote ainsi que le vote au niveau des dix nouvelles wilayas conformément à l’ordonnance 01-21 datant du 10 mars 2021 relative au régime électoral. Les walis sont également appelés à mettre à la disposition des grands électeurs, des salles adéquates garantissant la sécurité en sécurisant les alentours des structures qui accueilleront le scrutin et le raccordement des salles à un haut débit internet, la mise à la disposition de l’ANIE des outils informatiques et des imprimantes ainsi qu’un nombre suffisant d’agents et d’ingénieurs en informatiques pour garantir un bon déroulement de ce scrutin et l’envoi des résultats. Ces salles doivent être prêtes, dix jours avant la date du vote.
B. Amrani