Angers SCO : Bentaleb monte en puissance 

Nabil Bentaleb, qui s’est récemment engagé avec Angers, est revenu sur sa période compliquée, où il a passé plusieurs mois sans jouer.

Il y a quelques semaines, le SCO d’Angers a décidé d’engager Nabil Bentaleb, qui s’entraînait avec la réserve du club depuis le début de la saison. Un passage en N2 qui a été bénéfique pour l’international algérien, qui avait passé plusieurs mois sans jouer : « L’ego en prend un coup, c’est clair. Mais je savais pourquoi j’étais ici. Peut-être que si j’avais repris directement avec les pros, je me serais cramé. Là, j’ai bien pris le temps et, ça va, je me sens bien. Le football ne se perd pas, je n’ai pas arrêté pendant quatre ans non plus (son dernier match datait de février 2021). Le SCO m’a proposé de parfaire ma préparation physique d’abord avec la réserve (N2). Je pense que c’était une bonne solution pour pouvoir monter en puissance », a-t-il déclaré pour L’Equipe.  Mis à l’écart deux fois à l’époque par Schalke 04 pour avoir manqué un match suite à l’accouchement de sa femme qui avait vécu une grossesse compliquée et pour être arrivé en retard à un cours d’allemand, le milieu de terrain a envie de mettre cette image de « bad boy » derrière lui : « Franchement, je ne vais pas être objectif. Les gens qui vont lire vont se dire que je ne pense qu’à me défendre. Mais, comme je l’ai dit au coach et à la direction en arrivant ici, si j’ai peut-être eu des torts, je ne méritais pas cela. Aujourd’hui, je suis ici, et vous allez vous faire votre propre avis. Vous allez voir que je ne suis pas le fou qu’on décrit. Si un club comme Schalke se retrouve en D2, c’est qu’à un moment donné il y a eu une somme d’erreurs. On a eu cinq entraîneurs en une saison… ». Des moments compliqués en Allemagne où il avait notamment subi des insultes racistes par un consultant allemand. Heureusement, il a pu compter sur le soutien sans faille d’un certain Djamel Belmadi : « On a eu une conversation avant la CAN 2019, il est venu à Düsseldorf, on a pu échanger. Je devais aller à cette CAN (que l’Algérie a gagnée) mais j’ai dû me faire opérer aux adducteurs. C’était un mauvais timing. Mais Belmadi a toujours été droit, juste. Il m’a envoyé un message de soutien quand il y a eu cette histoire », a-t-il lancé.  Des ambitions, le natif de Lille en a encore à revendre. « J’ai encore des ambitions, l’amour du football. Je pense qu’à partir du moment où je vais être performant, ça va bien se passer. Je ne suis pas inquiet pour le futur, a-t-il conclu. Vendredi, Bentaleb a ouvert son compteur-buts, mais n’a pu empêcher la défaite des siens face à l’O Marseille (2-5). 

R. S.