Hausse des prix : Quel impact sur le pouvoir d’achat des ménages
Entre hausse des prix et pénuries alimentaires, les ménages subissent le diktat des spéculateurs. L’augmentation des prix de divers denrées alimentaires et les pénuries cycliques alimentent les craintes des consommateurs. En dépit des différentes actions menées par les pouvoirs publics dans le but de débusquer les acteurs à l’origine de cette situation, les réseaux de la spéculation continuent à imposer leur diktat sur les marchés. En témoigne la récente flambée des prix des tous produits agricoles frais présentés sur les étals des marchés. Les prix des fruits et légumes ne déclinent que très légèrement pour ensuite vite remonter depuis plusieurs moiss. Les viandes rouges et blanches ainsi que le poisson, y compris la sardine, sont hors de portée du consommateur. Le constat est le même à travers toutes les wilayas du pays. Au-delà des produits agricoles frais, les prix des produits laitiers ont enregistré une augmentation allant entre 5% et 10% selon la nature du dérivé du lait. Les prix des fruits et légumes jouent au yoyo. À Annaba La pomme de terre est proposée 80DA/kg, la tomate 180DA/kg pour ne citer que ces produits de large consommation. Quant aux autres produits, ils sont régis par la règle de l’offre et la demande, dit-on. Le bidon d’huile avec toute l’abondance constaté dans les espaces de commerce, est vendu à 750 DA. Hormis les produits de très moindre qualité, la hausse des prix est constatée à tous les niveaux. Et chacun y va de sa version pour justifier la hausse des prix. Les uns se cachent derrière la pénurie et les autres se plaingent des prix exorbitants chez les grossistes. La situation inquiète de plus en plus le consommateur à mesure que le mois de Ramadhan approche.
Il en est de même pour les tarifs du transport, urbain et interurbain, lesquels ont également augmenté. Les transporteurs se sont donnés le mot pour augmenter les prix, affichant pour la plupart les augmentations sur leurs véhicules. Manière de dire : « ne cherchez pas des explications, tout a augmenté ». Il est clair que la persistance de la hausse des prix est liée à la hausse des prix des intrants importés, mais aussi à l’effet de la spéculation, dans la mesure où le marché reste déstructuré. Une situation qui risque de limiter pour ne pas dire annuler l’effet des dernières mesures prises par le Gouvernement afin d’améliorer les revenus des ménages et d’affecter leur pourvoir d’achat.
Sofia Chahine