Sports

Mondial biennal : Le CIO inquiet de l’impact sur d’autres sports

Le Comité international olympique craint les conséquences pour l’exposition des autres disciplines du grand projet de la FIFA. 

Le Comité international olympique (CIO) a réclamé une «consultation plus large» sur le projet de Mondial biennal de la FIFA, s’inquiétant de voir le football empiéter un peu plus sur le territoire d’autres sports. Doubler la fréquence de la Coupe du monde afin de «générer davantage de revenus pour la FIFA», écrit le CIO, créerait «un conflit avec d’autres grands événements sportifs internationaux, notamment en tennis, en cyclisme, en golf, en gymnastique, en natation, en athlétisme et en formule 1». La commission exécutive de l’instance olympique y voit un risque d’«atteinte à la diversité et au développement des sports autres que le football», dont l’audience serait mécaniquement rongée par la compétition reine. Le CIO passe d’ailleurs sous silence la concurrence d’un possible Mondial biennal avec ses propres Jeux olympiques d’été, alors que les deux événements les plus prisés des diffuseurs sont pour l’instant espacés de deux ans. En outre, l’organisation basée à Lausanne estime que «l’augmentation des événements masculins» pourrait entraver le développement du football féminin, un reproche déjà formulé par nombre d’opposants au projet de la FIFA, notamment l’UEFA, les clubs européens et les organisations de supporters. Enfin, et alors que la FIFA prévoit une grande phase finale chaque été, en faisant alterner son Mondial avec des tournois continentaux comme le Championnat d’Europe des nations, le CIO s’inquiète de la «pression supplémentaire importante sur la santé physique et mentale des joueurs». Pour sa part, l’instance qui gouverne le football mondial assure depuis plusieurs semaines mener «une consultation large et approfondie» sur la refonte du calendrier international, prévue pour aboutir à un vote de ses fédérations en fin d’année, mais une vaste coalition conduite par l’UEFA et les clubs européens estime n’être pas suffisamment entendue. Pas sûr que Gianni Infantino, le président de la FIFA, entende l’argument de l’équilibre entre les différentes disciplines sportives. Selon lui, la globalisation du football appelle un élargissement de son événement numéro 1. «Quand il a été décidé que le Mondial serait tous les quatre ans, il y a 100 ans environ, la FIFA comptait 40 pays», a-t-il rappelé, se présentant aujourd’hui comme «le président de 111 pays» et voulant offrir à chacun «le droit de rêver».

R. S.

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