Le président sahraoui Brahim Ghali l’a souligné : « L’Espagne ne peut abandonner unilatéralement sa responsabilité juridique »
Le président de la République arabe sahraouie démocratique, Brahim Ghali, a souligné la responsabilité juridique, historique et politique de l’Espagne dans le règlement de la question du Sahara occidental. Le président sahraoui qui a récemment participé au Sommet UE-UA à Bruxelles et qui a ainsi réussi à infliger une gifle au Makhzen a indiqué, dans un entretien à l’agence de presse sahraouie Efe, que « l’Espagne ne peut abandonner unilatéralement sa responsabilité juridique, historique, politique et morale envers le peuple sahraoui et doit assumer son rôle dans l’aboutissement de la décolonisation du Sahara occidental occupé ». Et d’ajouter que l’Espagne « est la puissance administrative du Sahara occidental et c’est à elle d’assumer son rôle essentiel de la décolonisation du territoire ».
Il a, de ce fait, rejeté l’idée le plan d’autonomie du Sahara occidental, que le Makhzen cherche à imposer, car dit-il « elle ne propose pas de solution mais plutôt un fait accompli d’occupation illégale ». Il dira « continuer à croire en la communauté internationale, représentée par l’ONU, qui doit garantir l’autodétermination et l’indépendance d’un peuple, pacifique et patient comme le peuple sahraoui, comme elle l’a déjà fait avec des conflits similaires, comme du Timor oriental et de la Namibie et le dernier cas de décolonisation en Afrique ne peut pas être une exception ».
Concernant la Mission onusienne pour le référendum au Sahara occidental qui doit garantir l’autodétermination et l’indépendance d’un peuple pacifique, le président sahraoui a déploré le fait que « la Minurso est devenue un simple instrument entre les mains du Maroc pour légaliser son occupation illégale, limitant sa tâche au maintien du cessez-le-feu dans le but d’enterrer son mandat principal qui porte son nom, à savoir le référendum d’autodétermination ». Il a estimé, dans ce sens, que « le Conseil de sécurité de l’ONU devrait assumer sa responsabilité de remettre les choses à leur place afin que la Minurso, remplisse la mission qu’il lui a confiée il ya trente ans ».
Boubekeur Amrani