Numérisation et modernisation des infrastructures hospitalières : Les assurances de Benbouzid
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr Abderrahmane Benbouzid a a souligné hier la nécessité de faire évoluer ce système d’avantage pour lui permettre de prodiguer des services de qualité aux citoyens.
Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, le ministre a mis en avant, dans ce sens, l’impératif de mettre en pratique les recommandations des experts et des scientifiques qui ont pris part à la rencontre nationale tenue durant le mois de janvier passé.
Aussi, dans cette optique, le ministère de la Santé a entamé le travail avec la mise sur pied d’ateliers de travail sur le terrain. Le premier responsable du secteur de la santé a été d’ailleurs catégorique sur la nécessité de passer au plus vite à la numérisation de son secteur, estimant que « l’on ne peut rien faire sans la numérisation ». Pr Benbouzid déplorera ainsi que son secteur fonctionne encore au fax et au courrier pour communiquer entre ses structures de bases et le ministère avec tout ce que cela comporte comme marge d’erreur alors qu’avec la numérisation, le ministère peut par exemple s’informer en continu sur l’état des stocks de médicaments et des équipements médicaux. Une agence nationale chargée de la numérisation vient d’ailleurs de voir le jour afin de passer à une meilleure organisation. Assurant que l’objectif est d’atteindre l’étape « zéro papier », le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a affirmé que la numérisation permettra sans nul doute une meilleure organisation dans le domaine des rendez-vous donnés aux malades. « La numérisation permet à tout médecin d’accéder au dossier de son malade même s’il est dans une autre wilaya », ajoute le ministre qui a mis l’accent sur la nécessité d’assurer un service de qualité afin de rétablir la confiance du citoyen. Des projets de partenariats sont, ajoute-t-il, retenus dans cet objectif dont un projet d’hôpital avec des partenaires allemands et qataris.
Évoquant le volet infrastructurel, Pr Benbouzid qui a fait savoir qu’un diagnostic a été réalisé et présenté au président de la République, n’a pas manqué de déplorer que « l’on soit encore à travailler avec des établissements vétustes dont la construction remonte à très loin citant en exemple les hôpitaux de Douéra dont la construction remonte 1839 ainsi que l’hôpital de Bab Eloued construit en 1842 qui ne doivent plus être utilisés actuellement parce qu’explique-t-il, ils ne répondent plus aux normes de médecine moderne. Pr Benbouzid évoquera également le problème du médecin référé qui fait qu’actuellement les Algériens croient encore à la supériorité de l’hôpital Mustapha alors que 75% des cas soignés par les médecins de cet établissement peuvent se faire soigner de la même façon dans les autres structures.
Akli Amor