ADE d’Annaba : Près de 3 milliards de dinars de créances
Le niveau des créances détenues par l’Algérienne des eaux (ADE) de la wilaya d’Annaba sur ses abonnées a atteint unseuil critique. Le montant est de l’ordre de 283 milliards de centimes.
Le défaut de paiement des factures de consommation d’eau est retenu à l’actif de la pandémie de la Covid-19 et les différents confinements sanitaires qui ont fortement pénalisé le secteur des eaux à Annaba, dont les créances sont passées entre 2020 et 2022 de 242 à 283 milliards de centimes. Selon la chargée de la communication de l’ADE Annaba, ces retards de paiement impactent négativement et de manière directe les projets et les travaux de maintenance menés par l’ADE, puisque, une partie des recettes est allouée aux programmes de restauration des conduites d’eau de la wilaya, ainsi que les travaux de maintenance du réseau. À ce sujet et afin d’optimiser son dispositif sur le terrain, pour la prise en charge des points noirs (fuites d’eau), au niveau des quartiers et cités relevant des différents secteurs de l’ADE à travers le territoire de la wilaya s’est engagée dans le recouvrement de ses créances. L’entreprise s’est lancée dans une série de campagnes de sensibilisation auprès de ses abonnés, les invitant à s’acquitter de leurs dettes, afin d’éviter les pénalités de retard. En ce sens, on rappelle qu’en 2020, pour récupérer ses créances, l’agence locale ADE avait entrepris de faire du porte-à-porte à travers toutes les communes dépendant de sa circonscription t. En effet, des brigades de recouvrement avaient été désignées au niveau de plusieurs communes sont les membres s’étaient rapprochés des habitants des localités de Berka Zarga et d’Oued Enil et des quartiers de la Plaine Ouest d’Annaba entre autres. Cette opération de démarchage, estimée plus que nécessaire par les responsables du secteur à Annaba, au vu de la hausse progressive du niveau des créances et des réticences des clients qui refusent d’honorer leurs factures, n’a pas malheureusement donné les résultats escomptés. Depuis et après plusieurs mois d’attente, le recours à la justice semble être inévitable, nous dit-on. Cette alternative à laquelle va certainement recourir l’entreprise « est pour le moins légitime, puisque les abonnés continuent de faire la sourde oreille et feront donc l’objet de poursuites judiciaires », selon la même responsable. Celle-ci a fait savoir qu’il existe toute une procédure, dont des mises en demeure et la coupure de l’approvisionnement en eau, avant le recours à la Justice. Il est à noter que la direction de l’Algérienne des Eaux de la wilaya d’Annaba, tenant compte des conditions sociales des ménages, à savoir la dégradation du pouvoir d’achat, n’a pas hésité à ménager les abonnées, en adoptant les mesures de facilitation de paiement, à travers la mise en place d’échéancier devant permettre aux ménages de s’acquitter de leurs factures de consommations par tranches mensuelles. Par ailleurs, la chargée de la communication de l’ADE Annaba a souligné que ces retards de paiement impactent négativement et de manière directe les projets et les travaux de maintenance menés par l’ADE. Une partie de l’argent des redevances est allouée aux programmes de restauration des conduites d’eau de la wilaya, ainsi que les travaux de maintenance du réseau. En conclusion, la situation économique de l’entreprise est étroitement liée au remboursement des dettes par les abonnés qui ne mesurent pas l’impact de leur manquement au paiement de leurs dettes, devant permettre une meilleure prestation de service, notamment l’amélioration de l’alimentation en eau potable.
Sofia Chahine