Importation des véhicules neufs : Les raisons du blocage
Le dossier de l’ouverture du marché algérien aux véhicules importés se complique. Au-bout de plusieurs refonte réglementaire et d’examen des demandes déposées, aucun agrément n’a été accordé à ce jour. Une situation que le ministère de l’Industrie impute aux réserves soulevées par la Commission technique en charge de l’étude des dossiers des concessionnaires.
La situation du marché automobile algérien est au cœur des débats, tant le blocage persiste. C’est dans ce contexte que le vice-président de l’Assemblée nationale populaire, Laid Lakhdari, a adressé une question écrite au ministre de l’Industrie pour demander des clarifications sur les raisons du blocage. Un blocage que le département d’Ahmed Zeghdar attribue aux réserves techniques. Dans la réponse du ministre publiée par le député Laid Lakhdar sur son compte officiel sur les réseaux sociaux, Zeghdar assure que l’examen des dossiers déposés par des concessionnaires automobiles « se poursuit toujours au niveau de la commission technique composée d’experts représentant les départements ministériels concernés tels que le ministère de l’Industrie, de l’Intérieur et des Collectivités locales, du ministère des Finances ainsi que le ministère de l’Energie et des Mines ». Le ministre a également assuré éque « cette commission poursuit son travail en toute transparence et indépendance pour effectuer un examen très objectif et minutieux dans l’optique de s’assurer de leur concordance avec les cahiers des charges, lois et règlements en vigueur ».
Afin d’étudier les dossiers déposés dans un rythme acceptable, ajoute le ministre, la commission se réunit continuellement au niveau du ministère de l’Industrie. Cependant, précise-t-il, « jusqu’à présent, aucun agrément n’a été délivré à cause de nombreuses réserves soulevées et transmises aux opérateurs ayant déposé les dossiers pour leur permettre de les compléter en fournissant les documents manquants ». Ahmed Zeghdar a indiqué à ce sujet justement que « la commission technique qui a tenu jusqu’à présent 51 réunions, a procédé à l’examen de 54 dossiers sur un total de 72 dossiers déposés par les opérateurs économiques ». A ce sujet, il n’a pas manqué de souligner que « les opérateurs ont déposé des dossiers dans divers créneaux à l’instar des véhicules particuliers et utilitaires, les camions et véhicules lourds divers et les bus et autres véhicules de transport outre les motocycles ».
Aussi, « la commission technique a émis des réserves sur neuf dossiers et les a transmises aux opérateurs concernés auxquels elle a assuré que l’étude des dossiers sera ajournée jusqu’à ce qu’ils puissent compléter les dossiers par les documents demandés ». Le ministre précisera par ailleurs que « la commission a émis un avis de refus à l’endroit des dossiers restants ». Aussi, a-t-il expliqué, l’essentiel des réserves émises concernent les installations réservées à l’exercice de l’activité dont notamment les showrooms et les lieux destinés au stockage. Des sites qui doivent, ajoute-t-il, répondre aux normes rigoureuses en la matière. Le ministre estimera à cet effet « inconcevable de donner un agrément pour l’exercice de cette activité sur un terrain à vocation agricole ».
Enfin, se voulant rassurant, M. Zeghdar a indiqué que « l’agrément peut être octroyé dès que la commission appose un avis favorable pour le dossier déposé ».
Kamel Nait Ameur