Annaba : L’APC récupère 1.7 milliard de centimes
Déterminée à récupérer 36 milliards de créances représentant des arriérés de loyer, l’Assemblée populaire communal d’Annaba ne ménage aucun effort pour forcer les commerçants locataires des locaux de la commune d’Annaba, à s’acquitter de leurs dettes.
Les mises en demeure adressées aux commerçants locataires des magasins, marchés et kiosques de la ville d’Annaba ont été fructueuses, puisque l’APC a récupéré 1,7 milliard de centimes, sur les 36 milliards de dettes remontant à plusieurs années, apprend-on auprès du président de l’APC d’Annaba. Selon notre interlocuteur, des mises en demeure ont été adressées aux commerçants pour assainir leur situation avant que la commune ne passe à la seconde étape, à savoir la résiliation des contrats et des baux de location et/ou leur renouvellement. L’élu a fait savoir qu’à défaut d’une réaction des commerçants, une opération d’adjudication sera alors lancée au profit de nouveaux locataires. « La commune d’Annaba va récupérer jusqu’au dernier centime, ses arriérés de loyers estimés à plus de 36 milliards de centimes, dont les commerçants n’ont pas voulu s’acquitter », a précisé l’élu. Pour étayer sa démarche ayant suscité la colère et l’indignation des commerçants, le P/APC d’Annaba, Youcef Chouchane a démenti catégoriquement les informations faisant état d’augmentation du loyer du bail de location. Il affirme qu’il ne fait qu’appliquer les instructions du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Selon le P/APC d’Annaba, l’instruction du Président de la République porte sur l’autofinancement des Assemblées populaires communales à travers de nouvelles ressources financières, dont la valorisation du patrimoine immobilier des communes et révision des anciens prix des baux de location si nécessaire. Dans ce sens, le P/APC a révélé que plus de 80% des locaux commerciaux sont sous-loués à des tiers, à des prix dépassant les 200.000 DA/ mois. Alors que le loyer initial varie entre 4.000 et 12.000 DA/ mois, que les commerçants n’ont pas payé des années durant. « Cet argent doit revenir à la commune et jusqu’à preuve du contraire la sous-location est interdite par la loi », a souligné le P/APC. Rappelons que les locataires des locaux commerciaux relevant du patrimoine immobilier de la commune d’Annaba avaient protesté le 7 mars courant contre cette décision, en baissant les rideaux pendant toute une journée paralysant surtout les deux principaux marchés communaux El Hattab et le marché Francis. Une action qui n’a pas réussi à infléchir l’APC et les dernières mises en demeures ont démontré la détermination des autorités communales, bien décidées à récupérer les arriérés des loyers. Des fonds devant servir à financer des projets de d’entretien des infrastructures et d’amélioration du cadre de vie dans la commune.
Sofia Chahine