Transports ferroviaires : Priorité aux équipements fabriqués localement
Plusieurs recommandations ont été données par le nouveau ministre des Transports, Moundji Abdellah, qui s’est réuni hier avec les cadres de son département ministériel, le directeur de l’Agence nationale d’études et du suivi de la réalisation des investissements dans les transports ferroviaires, le directeur général de la société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et le directeur général de l’Entreprise du Métro d’Alger. Les recommandations ont concernés le volet de la réalisation des projets de voies ferrées dont notamment la nécessité d’intégrer les différents équipements fabriqués localement dans tous les projets en cours de réalisation et les projets à lancer dans l’avenir. A ce chapitre justement, Moundji a mis l’accent, devant les responsables concernés, sur la « nécessité de faire un recensement général des besoins des entreprises activant dans le créneau des transports ferroviaires en ce qui concerne notamment les équipements pour pouvoir les fabriquer localement ». Le travail de partenariat a également été abordé par le ministre des Transports qui a expliqué que cette méthode sera à même de porter à la hausse le taux d’intégration dans le domaine. Moundji soulignera également « l’importance d’intégrer dans le domaine des universités algériennes, des laboratoires de recherches scientifiques ainsi que les startups ». « Des partenaires incontournables », estime-t-il, dans cette nouvelle stratégie de développement des industries ferroviaires. A noter par ailleurs que les responsables présents à la réunion ont fait des présentations détaillées sur les capacités et les moyens disponibles dans le créneau ainsi que les opportunités qui s’offrent dans le domaine technique et opérationnel. A rappeler également que le Secrétaire général du ministère des Transports, Mourad Khoukhi, qui intervenait jeudi passé à l’ouverture des travaux d’une journée d’étude sur « les voies ferrées en Algérie » au siège de l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG) a fait savoir que « le secteur aspirait à atteindre 6.300 km de voie ferrée à court terme ». Un objectif pour lequel, assure-t-il, « les pouvoirs publics avaient dégagé des moyens financiers considérables pour moderniser le réseau ferroviaire et renforcer les moyens de transport des voyageurs et des marchandises ». Le même intervenant fera également savoir que le réseau ferroviaire national passera de 4.200 km de longueur actuellement à 6.300 km à « court terme » puis à 12 500 km après la finalisation de tous les programmes d’investissements supervisés par l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF). Un programme « d’envergure » a d’ailleurs été élaboré par la société nationale des transports ferroviaires pour la réhabilitation et la rénovation des wagons de trains et l’acquisition d’un nouveau matériel de traction en vue de renforcer son parc et améliorer ses services, a-t-il annoncé.
Akli Amor