Elimination de l’Equipe nationale du Mondial-2022 : Amère !
Les Algériens n’en reviennent pas au lendemain du malheureux verdict, faisant que l’Equipe nationale rate sa qualification pour le Mondial.
En dépit l’amertume de ce verdict, c’est surtout la manière que les férus des Verts n’ont pas avalé. Un but à la dernière seconde de Karl-Toko Ekambi (120’+4) a propulsé le Cameroun en Coupe du monde, brisant le rêve de l’Algérie (2-1 AP) qui pensait tenir sa place avec un but à la 118’, signé Ahmed Touba. Djamel Belmadi, en pleurs à genoux sur le terrain, illustre cette incroyable fin de match, pendant que les Lions Indomptables bondissaient de joie partout, en célébrant ce brillant succès avec leur entraîneur, Rigobert Song, qui était à son deuxième match comme sélectionneur seulement. Le stade Mustapha-Tchaker de Blida, chauffé depuis des heures, était sous le choc, puisque la fin a été cruelle. En encaissant un but à la 22e, signé Choupo-Moting, les Algériens couraient derrière l’égalisation. Après des occasions à la pelle manquées lamentablement, la délivrance est venue de la tête de Ahmed Touba, qui venait à peine de faire son entrée. Les Algériens pensaient, dès lors, que tout était bouclé, puisqu’il ne restait que deux minutes. Mais loin s’en faut. Belmadi procède par un changement inexplicable. Au lieu de fermer derrière en alignant les « costauds » Guedioura ou Tahrat… il incorpore un attaquant de pointe, puisque Belfodil a remplacé Slimani, souffrant. Sur l’action qui a suivi, Benayada, irréprochable jusque-là, casse le hors jeu permettant à Ekambi de secouer les filets de M’bolhi et envoyer les Lions Indomptables pour une 8e participation en Coupe du monde. Le travail effectué par Belmadi durant plus de trois ans est parti en l’espace d’une rencontre en raison, surtout, des choix de Belmadi lui-même. Après la victoire au match aller (1-0), le coach a opté pour un système à 5 défenseurs, avec un latéral droit (Atal) aligné sur le flanc gauche. Avec aussi une zone médiane presque vide et une attaque isolée où l’individualisme de Belaili et Mahrez a fait défaut. Même les changements effectués, poste par poste, étaient tardifs. Après une CAN ratée dans les grandes largeurs, l’Algérie s’est également manquée, laissant sa place pour le prochain Mondial lui échapper au profit du Cameroun. La fin d’un cycle ? Les jours à venir nous le diront.
Abderrahim Mahious