FAF : Amara suspend Aissaoui et Bahloul
Il est, à priori, loin le jour où l’on verra la Fédération algérienne de football retrouver le calme et la sérénité.
Le conflit opposant le président démissionnaire, Charaf Eddine Amara, à des membres de son Burau fédéral prend une nouvelle tournure. Dimanche soir, Amara a pris la décision de suspendre provisoirement deux membres, en l’occurrence Mouldi Aissaoui et Ammar Bahloul, « en vertu des prérogatives qui lui sont conférées, notamment l’article 39.2 des statuts de la Fédération ». « La suspension provisoire des deux membres, au titre des mesures strictement conservatoires, concerne toutes leurs fonctions au sein du BF de la FAF et a pour suite directe et naturelle, dès sa prise d’effet, d’interdire l’exercice de toute activité liée directement ou indirectement à la fonction de membre du BF », indique un communiqué de la FAF, ajoutant que ladite suspension a également pour conséquence d’interdire toute déclaration sur quelconque question concernant le fonctionnement et les décisions, passées ou à venir, de la FAF. La même source ajoute que la décision prise par Amara a été motivée par le constat d’atteintes répétées à l’obligation de réserve imposée par les statuts de la Fédération et pesant sur chacun des membres du BF, comme le stipule l’article 35, alinéa 7, desdits statuts. Amara a usé, certes, de l’article 39 des statuts de son instance, qui lui donne les prérogatives de prendre les mesures conservatoires et disciplinaires conformément aux lois et règlements en vigueur, mais les membres concernés contestent cette décision, se demandant sur le fait qu’un président ayant remis sa démission le 31 mars au Bureau fédéral prenne une telle décision le 10 avril. En sus, seul cas inscrit aux statuts concernant la perte de qualité d’un membre du BF est mentionné dans l’article 35, alinéa 6 : « Tout membre du Bureau fédéral qui, sans justification, n’assiste pas à plusieurs réunions du bureau, perd sa qualité de membre du Bureau fédéral.» Encore une fois, l’on est en droit de se demander sur le rôle du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderreag Sebgag, qui observe toujours un silence radio. Or, il est clairement stipulé dans stipule l’article 181 de la loi 13-05 du 23 juillet 2013, que « le ministre chargé des Sports veille au contrôle du respect des lois et règlements en vigueur par le Comité national olympique, le Comité national paralympique, les Fédérations sportives nationales ligues et clubs sportifs ».
Abderrahim Mahious