FAF : Les membres du BF se discréditent
Le président démissionnaire de la Fédération algérienne de football (FAF), Charaf Eddine Amara, a annulé la réunion du Bureau fédéral, programmée initialement le 11 avril dernier à la demande des membres du BF, et programmé une autre pour le 17 du même mois.
« C’est simple, si les membres en question ne viennent pas ce jour-là et que le quorum ne sera pas atteint, nous allons programmer une autre le lendemain et ses travaux seront validés sans quorum, conformément aux statuts », avait indiqué Amara. Et ce scénario d’absence des membres du BF était indiqué après que ces derniers avaient validé, en date du 31 mars 2022, la démission de Amara. Mais dimanche, tous les membres étaient présents à la réunion, sauf Mouldi Aissaoui et Ammar Behloul. Ceux-ci ont été, faut-il le rappeler, suspendus à titre conservatoire par Amara, pour avoir enfreint l’obligation de réserve. Le premier a tenté de rentrer, mais a été interdit, alors que le second se trouvait en Egypte, en tant que commissaire du match des quarts de finale aller de la Champions League, entre Al Ahly du Caire et le Raja de Casablanca (Maroc). Selon des sources, Amara a confirmé aux membres présents que sa décision de quitter les commandes de l’instance fédérale est irrévocable, malgré la tentative de certaines personnes qui, selon lui, veulent qu’il reste en poste. Et l’homme prépare d’ores et déjà son retour au Chabab de Belouizdad, à la tête du Conseil d’administration de sa SSPA. C’est un poste que l’homme avait déjà occupé après l’arrivée du Groupe Madar-Holding, dont il est le PDG, aux commandes du club. Après son élection (ou intronisation ?) à la tête de la FAF, il s’est conformé aux mesures du décret exécutif n°21-60 du 8 février 2021, modifiant et complétant le décret exécutif n°15-340 du 28 décembre 2015 relatif au non-cumul entre la responsabilité exécutive et élective et la responsabilité administrative au sein des structures d’organisation et d’animation sportives. Il avait, donc, quitté son poste au Chabab. Et il l’a quitté seulement sur le papier, faut-il le dire, puisqu’il avait la main-mise sur tout ce qui se passait au sein du club. Amara stoppe, donc, son mandat avant même qu’il n’arrive à sa fin, en attendant l’organisation des assemblées générales, ordinaire et élective, aux mois de mai et juin prochain, pour présenter le bilan d’une année d’exercice et l’élection de celui qui terminera le mandat.
Abderrahim Mahious