Hausse des prix de la pomme de terre et de la viande : Les arguments et assurances du ministère du Commerce
Les prix de la pomme de terre connaissent une hausse sans précédent, atteignant le seuil des 160 DA, voire les 180 DA/ kilo. Une hausse des prix qui est totalement injustifiée, estiment les responsables du département du Commerce, lesquels annoncent un renforcement des contrôles.
« Les marchés ont connu une certaine stabilité durant la première moitié du mois de Ramadhan avec de grandes quantités de produits agricoles frais injectées dans les circuits national avec un peu moins en ce qui concerne les fruits du fait que la période n’a coïncidé avec la période récolte », a fait estimé hier lors de son passage à la chaîne Une de la Radio nationale, le Directeur de la réglementations des activités commerciales au niveau du ministère du Commerce et de la Promotion des exportation, Samy Koli. Celui-ci a précisé que « les prix ont en effet connu une relative hausse surtout en ce qui concerne les produits frais mais pas autant que durant la même période de l’année passée ».
Au chapitre des prix de la pomme de terre, M. Koli reconnaît la hausse constatée actuellement mais estime que « la cause n’est pas dans la disponibilité ou la distribution du produit. Il assure d’ailleurs à ce sujet que la récolte a commencé dans cinq wilayas du pays ». Un travail est entamé, ajoute-t-il, avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour « empêcher tout acte de rétention pouvant se traduire par un manque du produit sur le marché ou la hausse de son prix ». Toutefois, la subite hausse de la pomme de terre qui coûte actuellement 160 dinars, explique le même responsable, « les services du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations en collaboration avec le ministère de l’Agriculture sont sur le terrain pour contrôler les circuits et les résultats seront palpables dans les deux prochains jours ». Le même responsable dira cependant que « le citoyen connaît à présent la situation avec ce qui se passe dans le monde avec la hausse des prix des intrants agricoles en plus du fret pour les produits importés ».
Le responsable du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations reconnaît également « la hausse des prix des viandes rouges et viandes rouge à cause du même problème mais appelle en contrepartie les citoyens à revoir leur comportement qui provoque des pics de demande favorisant la spéculation et ainsi la hausse des prix durant quelques occasions bien connues ». « Les deux années marquées par la pandémie du Covid 19 et la situation prévalant actuellement en Ukraine sont », ajoute-t-il, « des facteurs qu’il ne faut pas négliger dans ce qu’on voit sur les prix de tous les produits ».
Abordant les marges bénéficiaires dans certains produits, M. Koli affirmera que « la coopération entre les représentations des commerçants comme l’UGCAA et l’ANCA permet de garder le cap ». Il citera d’ailleurs « le travail de collaboration qui se fait actuellement entre les boulangers et les services concernés au niveau du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations pour garder les prix actuels ». Mais, explique-t-il, il y a des produits qui répondent uniquement à la règle de l’offre et de la demande.
Kamel Nait Ameur