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Énergies renouvelables : « L’Algérie peut couvrir quinze fois la demande mondiale d’électricité »

« L’Algérie possède un potentiel exceptionnel, riche et varié à même de lui permettre de réussir  sa transition énergétique », a estimé hier le chef de cabinet du ministère de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables, M’hamed Hammoudi. Intervenant sur les ondes de la Radio algréienne, M. Hammoudi a indiqué que « les capacités de l’Algérie en matière d’énergie photovoltaïque avoisinent  les 237.700 Térawatt/h par année, 12.940 terawatts/ heure pour les énergies éoliennes et 169.880 Térawatt/h pour  le potentiel solaire thermique ».  C’est un potentiel global qui dépasse, précise-t-il, « 400 .500 Térawatt/h. C’est-à-dire quinze fois la demande mondiale actuelle en électricité, plus de 39% du potentiel du contient africain  et 39 fois notre réserve de gaz », détaille M. Hammoudi qui n’a pas manqué de souligner que « le potentiel global de l’Europe y compris le Royaume-Uni n’est que de 11.100 Térawatt/h ».

« Un potentiel que tout le monde nous jalouse, tout simplement », fait remarquer  le chef de cabinet du ministère de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables qui a affirmé que « ces chiffres élaborés par les groupes de recherche algériens ont tous été corroborés par les grands centres de recherches internationaux ». Plus important encore, ajoute-t-il, ce potentiel est économiquement exploitable. « Toutefois, avant d’aller vers les cahiers des charges, il faudra d’abord faire des études techniques d’emplacement, concevoir une mouture attractive de ce cahier », a estimé M. Hammoudi qui a réfuté l’idée que l’Algérie accuse un retard dans l’élaboration de ces cahiers des charges. Il assurera d’ailleurs qu’il y a déjà un grand engouement des entreprises qui sont aujourd’hui au nombre de 109 venant des quatre coins du monde attirées par le premier appel d’offres d’envergure pour le projet des 1.000 mégawatts« Solar 1.000 ». Un prélude, dit-il,  pour l’installation d’une capacité de production de 15.000 mégawatts d’électricité solaire. 

Evoquant les priorités du secteur, le chef de cabinet du ministère de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables a fait savoir que « les instructions du ministre sont de travailler sur toutes les potentialités de l’Algérie parce que toutes sont intéressantes y compris la valorisation énergétique des déchets avec ses 14 millions de tonnes annuelles importantes dans la production du bio-hydrogène et du bio-carburant ».  Au chapitre des études effectuées sur les éoliennes et le solaire, M. Hammoudi affirme qu’ « il y a des zones extraordinaires en Algérie pour les éoliennespouvant produire jusqu’à 5.500 heures de vents sur une étendue dépassant les 145 000 Km 2 répartie sur 9 wilayas dont Tamanrasset ou Djelfa. Ce qui dépasse de deux fois le potentiel éolien de l’Europe », précise-t-il.

Toujours au chapitre des priorités, avec pédagogie, M. Hammoudi dira que « l’Algérie a la maîtrise du photovoltaïque dont l’intégration atteint les 100% parallèlement à la baisse des prix du solaire.Par la suite, dans quelques années on pourra lancer des appels d’offres dans l’ éolien ». M. Hammoudi parlera également de la stratégie de rapprochement avec les secteurs demandeurs d’énergie à l’instar du ministère de l’Agriculture, de l’Industrie. « La valeur ajoutée des énergies renouvelables est un gisement », détaille M. Hammoudi qui a fait savoir que « chaque  1.000 mégawatt des 15.000 prévus peut créer 4.500 emplois. 87.000 emplois sont à prévoir dans les phases de fabrication d’équipements, 130.000 pendant les phases de construction et 119 ?000 emplois pendant les phases d’exploitation », affirme-t-il.

Enfin, en matière de gain financiers, M. Hammoudi fera savoir que « l’Algérie pourra engranger dans un premier temps plus de 30 milliards de dollars avec notamment la préservation de quelques 8, 77 milliards de mètres cubes de gaz par an ». 

Akli Amor

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