Affaire Algérie – Cameroun : Sebgag nage à contre-courant
La Fédération internationale de football (FIFA) a tranché : l’Algérie ne jouera pas la phase finale du Mondial-2022 au Qatar, après avoir jugé que le dossier de la réclamation de la Fédération algérienne suite au barrage perdu face au Cameroun et clos.
Mais voilà que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrezak Sebgag, ne veut pas en rester là. Il a annoncé, dimanche, que la FAF va explorer toutes les voies de recours possibles. « Nous avons reçu une lettre de la Fédération internationale de Football, ou elle nous informe de sa décision finale à propos du recours déposé par la FAF. Et l’Algérie a le droit le plus absolu de saisir toutes les instances compétentes, conformément aux statuts de la FIFA », a assuré le ministre à l’ouverture du Championnat d’Afrique de Rafle à la salle omnisports Harcha-Hacène d’Alger. La seule voie de recours qui reste est celle du Tribunal arbitral sportif (TAS) de Lausanne (Suisse). Une affirmation, pour le moins que l’on puisse dire, surprenante du premier responsable de la tutelle, étant donné que les chances de recours de l’Algérie sont d’ores et déjà quasi-nulles. En effet, la FAF n’a pas la possibilité d’interjeter appel de cette décision auprès du TAS, l’instance traditionnellement saisie pour ce genre de litiges, ne disposant pas de nouveaux éléments matériels à même de constituer un dossier. En sus, la FAF avait reçu, de la part de la commission d’arbitrage de la FIFA, « une réponse sur une réclamation » et non pas « une décision sur un recours ». De ce fait, donc, l’affaire est bien difficile, voire impossible, à relancer pour les autorités sportives algériennes. A quoi rime, donc, cette sortie du MJS ? Des déclarations balancés sciemment ou inconsciemment ? Ces questions se posent au moment où les Algériens, qui espéraient une issue favorable à cette affaire, ont été confrontés à la triste réalité après que la FIFA ait considéré ce dossier comme étant « clos ». Cela venait confirmer, et d’une manière officielle, que l’Algérie n’ira pas au Qatar. Une réponse qui vient confirmer, une fois de plus, que ce qui était balancé, ici et là, par les « marchands de rêve » n’était que de la poudre aux yeux. Et voilà que Sebgag vient ajouter une pierre à l’édifice.
Abderrahim Mahious