Attaque israélienne contre le cortège funèbre de Shireen Abu Akleh : L’apartheid sioniste vivement condamné
L’occupation sioniste multiplie les violations manifestes du droit humanitaire internationale suscitant de vives réactions même auprès des alliés traditionnels de l’entité sioniste.
L’exécution de la journaliste d’El Jazeera Shireen Abu Akleh, par un sniper de l’occupation sioniste à Jenine, puis l’attaque des forces d’occupation de son cortège funèbre à El-Qods occupée a révélé au monde entier le visage hideux de l’occupation qui entretient un régime d’apartheid. En effet, Fondation Desmond Tutu a dénoncé hier l’attaque des forces d’occupation contre les funérailles de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh vendredi qui « rappelle douloureusement les sombres heures de l’apartheid en Afrique
du Sud ». Ces scènes, où l’on voit les forces israéliennes matraquer les porteurs du cerceuil, jusqu’à presque le faire tomber, « font froid dans le dos, rappelant la brutalité infligée aux personnes endeuillées lors de funérailles de militants contre l’apartheid », affirme Mamphela Ramphele, présidente de la Fondation, regrettant « la violence, le sentiment de haine et le mépris de la dignité humaine » affichés. « Comme nous l’a appris l’archevêque Tutu », prix Nobel de la Paix mort en décembre à 90 ans à l’issue d’une vie consacrée à la lutte contre le régime raciste puis la nécessaire réconciliation des Sud-Africains, « les auteurs de violences et de violations des droits de l’homme peuvent penser qu’ils font avancer leurs objectifs mais en fait, ils sapent leur propre humanité et intégrité ».
Cette attaque a soulevé un véritable tollé au niveau international. « Nous avons été profondément troublés par les images de l’intrusion de la police israélienne au sein du cortège funéraire », a dit le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. L’Union européenne a condamné « l’usage disproportionné de la force et le comportement irrespectueux de la police israélienne à l’encontre des participants au cortège funèbre ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément troublé ». « Les forces d’occupation ne se sont pas contentées de tuer Shireen (…) mais elles ont terrorisé ceux qui l’ont accompagnée vers sa dernière demeure », a dénoncé le Qatar.
Vendredi, la police sioniste a bouclé l’hôpital Saint Joseph, où le corps de Shireen Abu Aqleh est conservé, installant des barricades aux entrées de l’hôpital et le long des routes où passe son cortège funèbre, interdisant le passage des véhicules ou des piétons palestiniens, a indiqué l’agence palestinienne WAFA. Les forces de l’occupation, lourdement armées, ont ensuite pris d’assaut les locaux de l’hôpital et attaqué des dizaines de personnes en deuil qui criaient des slogans condamnant l’occupation et hissaient des drapeaux palestiniens. Des images retransmises par des télévisions palestiniennes montrent le cercueil de la journaliste, manquer de tomber au sol alors que des policiers sionistes dispersent la foule.
Shireen Abu Aqleh, une figure de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, a été exécutée avec sang-froid, mercredi, par un tir de l’armée d’occupation sioniste d’une balle dans la tête alors qu’elle couvrait un raid militaire sioniste dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupé. Elle portait un gilet pare-balles siglé « Presse » lors de l’exercice de sa mission. Le Conseil de sécurité de l’ONU a « fermement condamné » l’exécution de la journaliste Shireen Abu Aqleh par l’armée sioniste et la blessure d’un autre journaliste dans la ville de Cisjordanienne occupée de Jénine, dans une déclaration unanime adoptée, vendredi, selon des diplomates. Initiée par les Etats-Unis, cette position unanime du Conseil de sécurité réclame aussi « une enquête immédiate, approfondie, transparente et impartiale » sur ce meurtre. Elle souligne « la nécessité de garantir une mise en responsabilité » de son ou ses auteurs, selon le texte. Selon des diplomates, cités par des médias, les négociations pour aboutir à l’approbation du texte ont été particulièrement « ardues. » Le texte adopté se borne à rappeler que « les journalistes devraient être protégés en tant que civils. »
R.I. avec agences