Accord d’Alger pour la paix au Mali : Nouvelle réunion de la médiation internationale
Présidée par l’Ambassadeur Boudjemaa Delmi, représentant de l’Algérie, Chef de file de la Médiation internationale, une nouvelle réunion de la médiation internationale au Mali vient d’avoir lieu en vue de l’examen de l’état de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Une rencontre qui a permis de tenir informés les participants des consultations, conduites par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la MINUSMA, avec les parties signataires, et ce, conformément aux conclusions de la rencontre tenue le 20 avril dernier.
Ainsi, les membres de la Médiation internationale ont «constaté la poursuite des échanges entre les parties sur les termes de référence de la réunion décisionnelle de haut niveau, agréée lors de la 45ème session du Comité de suivi de l’Accord de paix (CSA) tenue le 5 octobre 2021 (et) ont fortement encouragé les parties maliennes à finaliser au plus vite ces échanges, en faisant preuve de l’esprit d’ouverture requis », selon leur communiqué où ils ont souligné « l’importance cruciale que revêt la réunion décisionnelle de haut niveau qui devrait permettre de régler la question du DDR global (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion) sur la base de l’offre faite par le Gouvernement d’intégrer, en deux vagues et sur une période de deux à trois ans, 26.000 ex-combattants, ainsi que d’aborder les réformes institutionnelles qu’appelle l’application pleine et entière de l’Accord de paix ».
Toutefois, ajoutent les membres de la médiation, les parties maliennes sont tenues « d’honorer pleinement et avec l’urgence, qu’appelle la situation, leurs engagements » vu le retard accusé dans la mise en œuvre de cet Accord signé il y a de cela sept années. « Il est, en effet, impératif que les populations puissent enfin jouir des dividendes tant attendus de la paix, y compris la fin de la violence multiforme qui affecte de nombreux civils en différents endroits du Mali, en particulier, et du Sahel, plus généralement, le respect des droits de l’homme et la lutte contre l’impunité», précise la médiation dans son communiqué où ils n’ont pas manqué d’appeler à «la mise en œuvre diligente et effective de l’Accord de paix » qui, « demeure une des conditions essentielles pour le retour de la paix et la stabilisation ».
Aussi, dans cette optique, « une série d’actions spécifiques afin de renforcer les interactions avec les parties maliennes » est au programme de la médiation qui a enfin marqué leur appréciation de la récente visite à Bamako du Président du Conseil d’administration du Centre Carter, Jason Carter », et salué l’engagement inconditionnel et ferme du gouvernement malien à mettre en œuvre l’Accord pour la paix. Une volonté que Jason Carter a déclaré avoir ressenti à travers ses entretiens avec le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita. Enfin, la médiation a annoncé une nouvelle réunion de ses membres dans trois semaines afin de faire le point sur l’évolution de la situation.
Akli Amor