Comité national de lutte et de prévention contre la traite des personnes : La lutte contre la traite des personnes, au cœur des priorités de l’Algérie
Le président du Comité national de lutte et de prévention contre la traite des personnes, Merabet Abdelghani, a affirmé, hier, que l’Algérie avait placé la prévention et la lutte contre la traite des personnes « au cœur de ses priorités », et ce, à travers une batterie de mécanismes et de procédures. L’Algérie a placé « la prévention et la lutte contre toutes les formes de traite des personnes au cœur de ses priorités à travers une série de mécanismes et de procédures prévoyant des textes et des institutions devant intervenir dans la prévention, les poursuites judiciaires et la protection des victimes tout en veillant à protéger et à garantir les droits de l’Homme », a indiqué M. Merabet à l’occasion du lancement des travaux d’une session de formation sur « le développement d’un mécanisme portant saisine autour des victimes de la traite humaine: échange d’expériences et bonnes pratiques », organisée au centre international des conférences « Abdellatif Rahal ». Selon le même responsable, la traite des personnes « est un phénomène étranger à la société algérienne et relativement récent sous sa nouvelle signification. Toutefois, l’Algérie, qui n’est pas à l’abri de ce fait, a adopté toutes les conventions et les chartes internationales pertinentes, y compris la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale et le protocole d’interdiction et de lutte contre la traite des personnes, notamment les femmes et les enfants ».
L’Algérie a également promulgué, a-t-il rappelé, le décret présidentiel 16-249 de 2016 portant création, organisation et fonctionnement du comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes, placé sous la tutelle du Premier ministre, et ce, compte tenu de « son importance majeure, et car étant responsable de la mise en place d’une politique nationale et d’un plan d’action dans le domaine de la prévention et la lutte contre la traite des personnes et la protection des victimes ». Il a souligné, dans ce sens, que le comité national avait « achevé l’élaboration d’un avant-projet ayant été soumis au secrétariat général du Gouvernement avant de le présenter aux deux chambres du parlement ». Pour sa part, l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Elizabeth Moore Aubin, s’est félicitée des efforts consentis par le Gouvernement algérien en matière de condamnation des criminels impliqués dans la traite des personnes et de prévention contre les crimes. Elle a souligné, dans ce cadre, que l’organisation de cet atelier de formation revêtait une importance « majeure » pour renforcer le partenariat entre le Gouvernement et les différents acteurs dans le domaine des droits de l’Homme en vue de proposer une stratégie systématique de protection de la population la plus vulnérable ». De son côté, la représentante de l’Office de l’ONU contre la drogue et le crime (ONUDC) pour la région MENA, Christina Albertin, a affirmé que l’organisation de cet atelier constituait « un jalon » pour le lancement d’un projet national s’étalant sur trois ans sur la prévention et la lutte contre la traite des personnes et encourageait l’Office régional à « l’édification d’un partenariat solide avec l’Algérie qui a prouvé son engagement profond à lutter contre ce phénomène international ».
APS