Le président de la République reçoit les représentants du FJD et d’El-Hokm Errached : Les mesures d’apaisement au cœur du dialogue politique
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, poursuit le cycle de consultations politiques lancées dans le cadre de l’Initiative de « Rassemblement » lancé il y plus d’un mois. Hier, il a reçu les représentant du FJD et d’El-Hokm Errached. Ces derniers ont loué l’initiative du président de la République et ont souligné l’importance de consolider le front interne. Ils ont toutefois mis en avant la nécessité de prendre des mesures d’apaisement.
Le président de la République, a reçu, hier, le président du Conseil consultatif du parti du Front pour la Justice et le Développement, Lakhdar Benkhellaf, ainsi que le Secrétaire général du parti « El-Hokm Errached », Aissa Belhadi. Deux audiences qui se sont déroulées
en présence du directeur de cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf, et qui ont permis un échange de vues entre le chef de l’État et les acteurs politiques sur plusieurs questions politiques, économiques et sociales, mais aussi régionales et internationales. Des échanges qui ont été salués par les deux hommes politiques au sortir de l’audience qui ont loué la démarche et son importance pour consoliser le front interne. Il n’en demeure pas que si le dialogue a permis de mettre en avant les points de convergence, il constitue aussi l’opportunité de mettre le doigt sur les divergences et les principales problématiques à traiter du point du vue de la classe politique. C’est dans ce contexte que le représentant du FJD, Lakhdar Benkhellaf, a indiqué, dans une déclaration du le perron du Palais d’El-Mouradia, que les entretiens qu’il a eu avec le Président Abdelmadjid Tebboune ont permis de passer en revue le contexte actuel que traverse le pays et de soulever les préoccupations des citoyens algériens. Benkhellaf a salué l’initiative de la « Main tendue », lancée par le président de la République. Il a cependant évoqué les préalables de cette démarche éminemment politique. Le responsable du FJD a ainsi évoqué les « mesures d’apaisement » à prendre ainsi que la nécessité de « clarifier la nature de cette démarche de rassemblement. Benkhellaf a également souligné la nécessaire « ouverture des champs politique et médiatique, ainsi que la libération des détenus d’opinion et des détenus politiques, mais aussi la nécessité de traiter les conséquences de la crise que l’Algérie a vécu durant la décennie noire ». Il a également indiqué que les questions économiques, notamment le dossier des subventions ont été largement évoquées au cours des entretiens « et nous nous sommes accordés sur l’impératif de préserver le caractère social de l’État algérien », explique-t-il. Et d’ajouter : « Le président de la République a assuré de la préservation de ce caractère social de l’État et du maintien des subventions, lesquelles seront toutefois réorientées vers ceux qui les méritent et qui ont en réellement besoin ».
« Nous avons évoqué la situation économique que nous vivons aujourd’hui et souhaitons une correction de la trajectoire notamment avec la nouvelle loi sur l’investissement avec l’objectif de traiter les failles existantes en raison des politiques erronées menées par le passé. Il s’agit de prendre un nouveau départ en garantissant des investissements réels qui restaurent la souveraineté du pays », a indiqué Lakhdar Benkhellaf.
Enfin, en ce qui concerne les questions régionales et internationales, le cadre dirigeant du FJD a indiqué qu’« il y a une convergence de vues en la matière et un consensus en ce qui concerne notamment les dernières positions de l’Algérie affichée avec souveraineté ».
Chokri Hafed