Loi sur l’information, l’arlésienne
Alphonse Daudet perdrait jusqu’à sa Chèvre à force de voir au bout de trois messes que son arlésienne est toujours d’actualité en Algérie, auguste pays où il est presque impossible à un ministre de la Communication d’élaborer une loi sur l’information qui vaille sans jamais être rejetée. Et justement comme cette arlésienne, on entend parler de ce code de l’information depuis belle lurette sans jamais pouvoir le voir ou le lire, que les professionnels ont été écartés, car le débat et le dialogue n’est pas le fort de l’actuel ministre de la Communication. Il aurait fallu que le président de la République « récidive » pour récuser une énième fois le projet de loi qui aura péché encore une fois en omettant l’éthique et la déontologie, les deux éléments qui manquent hélas depuis le dévergondage de la presse écrite nationale où chacun fait comme il l’entend, pense comme on souhaite qu’il le fasse et écrive ce qui plait et ne dérange surtout pas. Si le chahid Larbi Ben M’hidi Allah yarhmou avait recommandé de jeter « la révolution dans la rue et elle sera portée à bras-le-corps par tout le peuple», je le paraphraserais pour dire humblement de jeter ce maudit code de l’information aux siens, ils le rédigeront d’un trait car « ahlou mekka adra bichiaabiha ».