Régions

Annaba : Grève de la faim des travailleurs de l’OCS

Après plusieurs jours de tentatives pour trouver un dénouement au conflit qui oppose les travailleurs de l’Office communal des sports au P/APC d’Annaba, les travailleurs optent pour une grève de la faim.

Ils sont une trentaine de travailleurs de l’OCS Annaba à avoir entamé hier une grève illimitée  de la faim. Une action décidée comme dernière alternative pour contester la décision unilatérale prise par le président de l’Assemblée populaire communale d’Annaba. Selon nos interlocuteurs parmi les grévistes, la démarche vise à faire revenir le P/APC sur sa décision de baisser leurs salaires, et ce en dépit des instructions du wali d’Annaba de maintenir ces salaires en l’état et selon les grilles en vigueur. Le président de l’APC d’Annaba a manifesté un refus catégorique concernant l’application de la convention collective comme convenu. Notons qu’une instruction émanant de Djamel Eddine Berrimi, wali d’Annaba, ordonne auP/APC de respecter à la lettre les articles de la convention, dont celui de préserver les salaires de tous les travailleurs et de régler les charges, dont celles des assurances de la CNAS.  Or, le premier responsable de l’APC d’Annaba a fait la sourde oreille et n’a pas fait cas des instructions du wali et est allé jusqu’à bloquer les salaires des travailleurs. Une manière de les forcer à lui remettre les clés de l’Office. Selon nos interlocuteurs, le P/APC d’Annaba  aurait demandé la dissolution de l’Office. Une seconde lettre du wali, sous le numéro 333/WA/MA/2022 en date du 24/11/2021  adressée au chef de daïra d’Annaba, le prie d’ouvrir d’une enquête sur les dépassements enregistrés au niveau de l’EPIC/OCS. Aucune enquête n’a été engagée et depuis la situation s’est envenimée entre les deux parties. Une première réunion a été tenue le jeudi dernier entre les travailleurs et le P/APC qui a débouché sur un échec, puisque le P/APC, maintient sa position de vouloir revoir à la baisse les salaires des travailleurs. Et pourtant, selon les grévistes,  le P/APC n’a aucun droit de décider de la baisse de leurs salaires car, ils  dépendent de la fonction publique et non de l’APC. « Au moment où le président de la république est entrain d’augmenter les pensions de retraites et les salaires des travailleurs, les notre ont été réduit drastiquement », ont déploré nos interlocuteurs.  Il est à souligner que ce bras de fer qui n’a pas encore trouvé de solution, dure depuis plusieurs semaines, depuis que les salaires des 38  travailleurs  ont été bloqués. La majorité des grévistes ont fait état de leurs conditions sociales, dont la dégradation du pouvoir d’achat et la rentrée des classes qui les met dans l’embarras. Certains d’entre eux ont été contraints de vivre chez leurs familles et proches, car ne pouvoir payer les charges, dont les factures d’eau, de gaz et d’électricité. Quant à l’achat des fournitures scolaires, même Souk Errahma, ne peut les aider à assurer les besoins de leurs enfants. Face à un marasme  qui a atteint son paroxysme, le P/APC campantsur sa position, les travailleurs ont décidé d’une grève jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause.

Sofia Chahine  

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