Election locale partielle du 15 octobre : Place au verdict des urnes
La campagne électorale pour l’élection locale partielle devant avoir lieu ce samedi 15 octobre, au niveau de six communes des wilayas de Béjaia et Tizi Ouzou, s’est terminée mardi à minuit.
Certaines formations politiques, à l’image du Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND) ont multiplié les sorties, notamment durant cette dernière semaine de la campagne, dans l’espoir de mobiliser l’électorat dans une région où les rendez-vous électoraux sont caractérisés ces dernières années par une désaffection populaire importante. Mardi, soit à quelques heures de la fin de la campagne, c’est le premier responsable du FLN, Abou El Fadl Baadji, qui s’était déplacé à Akbou, dans la wilaya de Béjaia, pour animer un meeting. Deux jours auparavant, le secrétaire général du RND, Tayeb Zitouni, en avait fait de même au niveau de cette même localité, la plus importante, en terme de nombre d’électeurs, sur les six concernées. Les deux chefs de partis avaient appelé la population à participer massivement à cette élection. Le Front des forces socialistes (FFS), formation politique ayant pourtant une base militante importante dans la région, a été moins présent, pour ce qui est de sa direction, sachant qu’il n’a présenté que deux listes sur les six communes, une à Béjaia et une à Tizi Ouzou. Lors d’une conférence de presse animée le 6 septembre dernier, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, avait indiqué que 401 candidats étaient en lice pour les 90 sièges en jeu dans ces six communes, à savoir Feraoun, M’cisna, Toudja et Akbou dans la wilaya de Béjaia, et Ait Mahmoud et Ait Boumahdi dans la wilaya de Tizi-Ouzou, où les élections n’ont pu se tenir le 27 novembre 2021 faute candidats. Il avait ajouté que 53 dossiers, dont 38 de partis politiques et 15 d’indépendants, avaient été retirés. Les partis politiques qui ont donc déposé des dossiers sont le Front des forces socialistes (FFS), Front de libération national (FLN), Rassemblement national démocratique (RND), Front Al Mostaqbal, Al Binaa et le Mouvement de la jeunesse algérienne (MJA). Le dernier délai pour le dépôt des candidatures avait été fixé au 25 août dernier. L’ANIE avait même pris le soin de le proroger de quelques heures, du moins pour ce qui est du dépôt des dossiers au niveau des délégations communales de l’ANIE, afin de faciliter les choses pour les différents candidats. La campagne électorale a donc débuté le 22 septembre dernier pour une durée de vingt jours comme stipulé dans la loi électorale. Même si l’élection ne concerne que six communes, Mohamed Charfi, avait tenu à affirmer, lors de sa conférence de presse, que l’opération nécessite beaucoup de moyens. Il a cité l’exemple de la commune d’Akbou, avec 23 sièges en jeu, pour laquelle il faut mobiliser 539 encadreurs pour 14 centres et 67 bureaux de vote. Il faut rappeler, en dernier lieu, que c’est le 17 juillet dernier que le corps électoral avait été convoqué par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en vue de ces élections partielles. Depuis le 27 novembre dernier, et conséquemment à la fin de mandat des précédents élus, ces six communes sont gérées par des administrateurs.
Elyas Nour