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Biden annonce la libération des stocks stratégiques : Crise énergétique : l’Occident en mal de solutions

La crise énergétique alimente le mécontentement des populations et risque d’emporter de nombreux gouvernements européens. Les plans d’économies d’énergie annoncées alimentent les craintes alors que le mécontentement induit par l’inflation, la hausse des prix de l’énergie et la baisse du pouvoir d’achat est son paroxysme. En mal d’alternatives, l’Union européenne annonce un plan d’aide de 40 milliards d’euros, des fonds qu’elle devra bien puiser quelque part, pour contrer la flambée des prix de l’énergie.  La situation n’est pas plus reluisante chez l’Oncle Sam. Piégé par l’inflation dont il a fait sa priorité, mais surtout par son discours sciemment orienté sur le rapport inflation-prix de l’énergie, Joe Biden doit trouver des réponses et vite pour contenter l’opinion alors que les élections du mi-mandat du 8 novembre approchent à grands pas. Mais dans un marché aux mains d’opérateurs privés, les gouvernements de l’Otan doivent apprendre à composer, d’autant que les tactiques destinées à mettre les producteurs d’énergie au banc des accusés ne prennent plus.

L’administration Biden persiste pourtant à chercher à infléchir les équilibres du marché pétrolier par l’offre, bien que ce dernier soit sujet à des fluctuations intempestives en raison des incertitudes sur la demande et les tensions géopolitiques. Ainsi, et après avoir échoué à faire plier l’Opep à ses désidératas, la Maison-Blanche annonce la libération de 40 millions de barils de pétrole de ses stocks stratégiques pour peser sur le marché. Et au moment où les stocks baissent, l’administration Biden dit discuter avec les sociétés énergétiques de la possibilité de racheter du pétrole jusqu’en 2025 pour reconstituer ses réserves.Les discussions, qui impliquent de puiser une nouvelle fois dans les réserves stratégiques du pays et de fixer le calendrier de rachat du pétrole. Biden a annoncé en mars dernier un plan pour libérer jusqu’à 180 millions de barils de stocks stratégiques entre mai et octobre, le plus grand prélèvement jamais effectué sur sa réserve stratégique, afin de faire baisser les prix.Les États-Unis se préparent également à libérer environ 40 millions de barils supplémentaires de pétrole de leur réserve stratégique, ce qui pourrait être annoncé prochainement, ont indiqué à l’AFP des sources de la Maison Blanche. Une option que Washington agite alors que ces annonces ont démontré leur effet limité sur le marché. Ces annonces ressemblent plus à une manœuvre politique qu’à l’esquisse d’une réponse sérieuse à la crise dont les racines sont surtout géopolitiques. « L’administration dispose d’une petite fenêtre avant les élections de mi-mandat pour essayer de faire baisser les prix du carburant, ou du moins montrer qu’elle essaie », a déclaré à l’AFP, une source au fait des délibérations de la Maison Blanche.

Sur les marchés, l’incertitude est plus que jamais la règle. Vers 10H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre cédait 0,20% à 91,44 dollars.Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en novembre perdait 0,25% à 85,25 dollars.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) se sont accordées la semaine dernière sur une demande moins robuste que prévu en 2022 et 2023 dans leurs rapports mensuels respectifs sur le marché de l’or noir.Du côté du gaz, le gaz naturel poursuivait quant à lui son repli, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, évoluant à 118,50 euros le mégawattheure (MWh) après avoir reculé jusqu’à 115 euros, son plus bas niveau depuis fin juin.

Chokri Hafed

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