L’Algérie occupe la première place au niveau arabe en matière de découvertes pétrolières / Hydrocarbures : Un potentiel qui se confirme
L’accélération de la mise en œuvre du programme de développement de l’amont hydrocarbures par la Sonatrach permet aujourd’hui l’Algérie de s’imposer comme le pays le plus dynamique de région Moyen-Orient et Afrique du Nord, sur le plan de l’exploration pétrolière et gazière.
Le redressement des prix du pétrole et du gaz depuis 2021 ouvre de nouvelles perspectives pour l’industrie des hydrocarbures avec la relance des investissements, notamment dans l’amont. Une conjoncture favorable que l’Algérie met à profit pour consolider ses réserves et ses capacités de production afin de disposer des atouts suffisants pour jouer les premiers rôles sur le marché, notamment gazier. L’accélération de la mise en œuvre du programme de développement de la Sonatrach en amont juste après la crise pandémique a abouti à la multiplication des découvertes d’hydrocarbures. Des gisements importants ont été mis au jour démentant la fable du déclin du domaine minier national et confirmant le potentiel en hydrocarbures de l’Algérie qui reste largement sous explorée, notamment dans le bassin Sud-Ouest, le Nord et l’offshore. La Sonatrach a multiplié les découvertes en partenariat et en efforts propres cette année. Selon le dernier rapport de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), l’Algérie a occupé la première place au niveau arabe en matière d’explorations pétrolières et gazières durant les premiers mois de l’année 2022. Dans son bulletin mensuel, l’OPAEP précise que l’Algérie a enregistré depuis le début de l’année en cours et jusqu’au mois d’août dernier, 7 nouvelles découvertes, dont 4 pétrolières et 3 gazières.
L’Algérie vient en tête du classement, suivie des Emirats arabes unis avec 5 nouvelles découvertes durant la période allant de janvier à août 2022 (3 découvertes pétrolières et 2 gazières), l’Arabie saoudite avec 5 découvertes gazières, l’Egypte avec deux découvertes (1 pétrolière et 1 gazière), et la Syrie avec une découverte gazière, précise la même source.L’OPAEP a enregistré durant les 8 premiers mois 2022, un total de 21 découvertes pétrolières et gazières.Les pays membres de l’OPAEP ont enregistré durant le deuxième trimestre 2022, 8 nouvelles découvertes, dont 4 en Algérie et 4 autres aux Emirats arabes unis.Il s’agit pour l’Algérie de la découverte réalisée à Hassi R’Mel avec un potentiel qui varie entre 100 et 340 milliards de m3 de gaz à condensat, tandis que la deuxième découverte a été réalisée dans deux réservoirs dévoniens à « In Ekker Sud West-1 » (IEKSW-1), dans le périmètre de recherche « In Amenas 2 ». Le test de production a donné lieu à 513.000 m3/jour de gaz et 43 m3/jour de gaz à condensant.La troisième découverte a été réalisée au puits de Tamzaia-3 (TAMZ-3) sur le périmètre de recherche « Taghit », où une production de gaz a été obtenue lors du test de formation du réservoir siegenien (dévonien inférieur).La quatrième découverte de pétrole a été réalisée suite au forage du puits d’exploration « Rhourde Oulad Djemaa Ouest-1 » (RODW-1).Durant le test de production, le puits a donné lieu à 1.300 barils/jour d’huile et 51.000 m3/jour de gaz associé.
Des découvertes que l’Algérie entend mettre en production rapidement grâce au recours au développement « Fast Track », ainsi qu’à l’optimisation des ressources existantes pour consolider ses capacités de productions, en gaz notamment, et répondre à ses engagements en sus des nouvelles sollicitations de ses partenaires, particulièrement en Europe. C’est ainsi que la Sonatrach a récemment annoncé la mise en production d’un de ses gisements dans le bassin de Berkine Sud en partenariat avec ENI, seulement six mois après son développement dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Une mise en production qui s’ajoute à celle d’un autre puits dans le bassin de Berkine Nord, toujours en partenariat avec ENI.
Il est utile de noter dans ce contexte que l’Algérie mise aussi sur le développement des partenariats pour élargir le champ de l’exploration pétrolière et gazière et ce, à l’ombre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures promulguées en 2019. Même si l’Algérie n’a pas encore proposé de nouveaux blocs d’exploration, elle a multiplié les discussions avec les partenaires qui ont abouti à la signature de nombreux mémorandums d’entente dont certains se sont concrétisés par des accords d’exploration et de développement. Au-delà, l’Algérie par le biais de la Sonatrach mise sur l’amélioration des taux de récupération et l’optimisation du développement de ses gisements afin de consolider ses capacités de production. C’est justement dans ce contexte que s’est inscrit le dernier accord signé entre la Sonatrach, Oxy, Total énergies et Eni pour le développement des blocs qu’ils exploitent en partenariat dans le bassin prolifique de Berkine, lequel s’impose aujourd’hui comme le nouveau hub pétrolier et gazier de la région.
Samira Ghrib