L’Algérie célèbre le 68eanniversaire de la réunion des six chefs historiques : Le temps des convictions
L’exemple des six chefs historiques doit être enseigné d’une manière concrète dans le but de maintenir la flamme libératrice comme viatique sûr pour le pays.
L’Algérie célèbre le 68eanniversaire de la réunion des six chefs historiques, le 23 octobre 1954. Cet événement charnière a marqué à jamais l’histoire de l’Algérie dans sa quête pour le recouvrement de son indépendance et sa souveraineté.Pour beaucoup d’acteurs et d’historiens qui se sont consacrés à l’écriture de l’histoire de la révolution algérienne, cette réunion a constitué un tournant décisif qui a scellé le sort de l’Algérie et de son avenir.C’était l’acte fondateur qui a mis fin à la domination du colonialisme et deses succédanés.
La maison de Mourad Boukechoura à Raïs Hamidou, ex-Pointe Pescade est témoin de cette histoire qui a vu la réunion des six chefs historiques un certain 23 octobre 1954. C’est là où le destin de l’Algérie a été scellé par un groupe de téméraires constitué par Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem, Rabah Bitat, Larbi Ben M’hidi, Didouche Mourad et Mustapha Benboulaïd. Ce groupe qui a tenté plusieurs actions pour rassembler les militants et les réunir autour de l’urgence de déclenchement de la révolution pour dépasser les querelles et les tiraillements qui s’exprimaient d’une manière profonde au sein du mouvement national sur fond d’une crise aiguë qui frappait de plein fouet le PPA-MTLD et les divisions qui se sont soldées par des déchirements politiques entre centralistes et messalistes.
La création du FLN (1954-1962) était l’œuvre des six chefs historiques qui ont su transcender la crise du mouvement national pour aller de l’avant vers le combat libérateur comme seule et unique issue à même de rendre au mouvement national son aura et le capitaliser.L’Armée de libération nationale (ALN) a vu le jour lors de cette réunion historique pour proposer une voie salvatrice qui saura en découdre avec le colonialisme et s’engager dans la lutte armée dans la perspective de la libération et le recouvrement de l’indépendance.
La date du 1er Novembre a été l’œuvre de cette réunion décidée par les six chefs historiques. Grâce à cet enthousiasme révolutionnaire de la jeunesse de cette époque incarnée par les six chefs historiques que l’indépendance de l’Algérie est devenue une réalité et un objectif réalisable.
L’histoire retiendra que des jeunes animés par une conviction inébranlable de libérer le pays du joug colonial ont pu remettre les pendules à l’heure et réduire l’empire colonial français à sa juste valeur d’une force coloniale qui excellait dans le pillage des richesses des peuples dominés par la force.Cette « prouesse » doit constituer l’élan voire l’âme des générations futures en Algérie pour s’abreuver des vertus et des qualités dont ils renferment leurs aînés face à des situations historiques charnières.L’exemple des six chefs historiques doit être enseigné d’une manière concrète dans le but de maintenir la flamme libératrice comme viatique sûr pour le pays.
Le sacrifice des aînés en général et des six chefs historiques en particulier doit constituer un référentiel en termes de vigilance et de mobilisation permanente contre les tentatives de la recolonisation qui s’esquisse et qui se confirme chaque jour.
L’Algérie a payé un lourd tribut pour accéder au statut d’une nation libre et souveraine. L’enjeu de la sauvegarde et de la défense de l’Etat national émane de ce principe étayé par la déclaration du 1er Novembre. Cette déclaration qui consacre le principe d’un Etatdémocratique et social avec comme matrice la fidélité aux sacrifices suprêmes des martyres.
Rachid Nassouti