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Importation de véhicules neufs : Le cahier des charges publié dans la semaine

Le nouveau cahier des charges devant réglementant l’activité de concession automobile a été validé hier en Conseil des ministres et devrait être publié dans la semaine, ce qui augure d’une ouverture rapide du marché aux véhicules neufs importés.

C’est officiel ! Le nouveau cahier des charges devant régir l’activité de concession automobile a été validé. Lors de la réunion période du Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné à l’Exécutif de prendre les mesures nécessaires pour la publication du texte dans un délai n’excédant pas une semaine, a indiqué hier un communiqué des services de la présidence de la République qui a sanctionné les travaux de la réunion. Cela permettra assurément l’entrée en vigueur du texte au plus vite, afin de lancer le processus d’agrément des concessionnaires et d’ouverture du marché aux véhicules neufs importés dans les délais les plus brefs. Une ouverture attendue par les automobilistes algériens depuis plus de trois ans.

Le nouveau cahier des charges devrait ainsi mettre de l’ordre dans le marché, renforcer les garanties aux consommateurs, améliorer les réseaux de services après-vente et mettre en place les conditions nécessaires pour éviter les erreurs du passé, à l’image des pratiques qui ont favorisé la surfacturation et les chaines de pseudo-montage qui ont grevé les ressources du Trésor public. Ce cahier des charges s’inscrit dans une démarche qui ne concède l’importation que pour mettre en place les conditions idoines pour la création des bases d’une industrie automobile avec des taux d’intégration élevés. Dans ce contexte, le président de la République a souligné hier la nécessité de séparer l’activité des concessionnaires importateurs et celle des constructeurs, et de s’orienter vers une industrie mécanique, selon les normes, en s’assurant du transfert des technologies modernes. Il a également mis en avant la nécessité de mettre fin à certaines pratiques négatives comme c’est le cas l’exportation de voitures importées en Algérie, laquelle se fait au détriment du marché national et des besoins des citoyens, et avec les fonds du Trésor public.

Allocation chômage : limiter la fraude

Le Conseil des ministres a également eu à traiter de nombreux dossiers. C’est ainsi qu’il s’est penché, entre autres sur le dossier de la révision des mécanismes d’attribution de l’allocation chômage. Si Abdelmadjid Tebboune a ordonné de maintenir et de poursuivre la politique d’accompagnement des jeunes diplômés des universités et des instituts de formation par une allocation chômage, il souligne la nécessité d’un suivi vigoureux de l’évolution du processus de recherche d’emploi, par le l’allocataire. Il a également mis l’accent sur la lutte contre les cas de fraude et le développement d’un système de statistiques dynamique, pour fournir une base de données pour le suivi du taux de chômage.

Concernant le projet hospitalier algéro-qatari-allemand, le Président de la République a souligné que l’objectif de la mise en place de cette structure médicale est de prendre en charge la plupart des malades et des interventions chirurgicales, notamment ceux nécessitant un transfert à l’étranger.La première pierre de cet hôpital sera posée le 2 novembre prochain, précise-t-on.

Le Conseil des ministres a également examiné le projet de statut de la Magistrature présenté mercredi en réunion du Gouvernement. Le texte a été renvoyé pour une deuxième lecture d’approfondir davantage l’étude du projet de loi, qui sera présenté lors de réunions ultérieures en Conseil des ministres, en tenant compte des plusieurs éléments suivants. Selon le communiqué de la Présidence, il s’agit d’abord de prendre en compte la nécessité d’assurer les conditions d’un progrès de la Justice, notamment la formation et la promotion, en s’appuyant sur la pleine maturité professionnelle des magistrats, et à la lumière de leur expertise et de leur expérience. L’autre point est la prise en charge optimale des magistrats, notamment en revoyant leur rémunération, et en améliorant leurs conditions de logement, afin de les protéger de toutes tentations. Il s’agit enfin d’adopter l’approche du jugement des affaires par des tribunaux spécialisés, afin de soulager la pression sur les juges, dans le but de protéger le citoyen et les intérêts de l’État, et garantir les bases d’un État de droit. Idem pour le projet de loi sur l’exercice du droit syndical et la prévention et le règlement des conflits collectifs au travail renvoyé pour relecture. Le Président Tebboune a demandé au Gouvernement de tenir compte des transformations que connaît l’Algérie et qui nécessitent une nouvelle organisation du champ syndical, une garantie des droits et devoirs des salariés, et contribuer à protéger les intérêts de la société. Il a souligné la nécessité que le projet de loi inclue clairement les secteurs sensibles, dans lesquels les grèves ne sont pas autorisées et que les termes de référence et les limites de la pratique du travail syndical soient déterminés avec une extrême précision, afin d’éviter les chevauchements, entre ce qui est professionnel et ce qui est purement pédagogique dans les secteurs, comme le démontrent les expériences antérieures.

Chokri Hafed

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