Valorisation du potentiel hydrocarbures : Alnaft mise sur le marketing numérique
La valorisation du potentiel du domaine minier national en hydrocarbures est une priorité pour le secteur de l’Énergie et des Mines lequel demeure sous-exploré et sous-exploité. Au-delà du plan de développement de l’amont pétrolier et gazier lancé pour la Sonatrach, Alnaftmise sur la promotion de l’attractivité du domaine minier national et entreprend une démarche marketing.
C’est dans ce sens que l’Agence nationale algérienne pour la valorisation des ressources en hydrocarbures lancé une plateforme numérique permettant l’accès aux données du sous-sol algérien. Selon un communiqué de l’agence, cette plateforme, baptisée « explorer l’Algérie aujourd’hui » (EXALT), a été lancée à l’occasion de la conférence et l’exposition internationales d’Abu Dhabi sur le pétrole « Adipec 2022 ». Il faut dire que lors de l’événement qui s’est déroulé Au Émirats arabes unis, le président de l’Alnaft, Nour Eddine Daoudi, avait déclaré que « 60% du potentiel en hydrocarbures en Algérie est sous-exploité ou carrément non-exploité et nécessite d’être développé ». Un potentiel qui demeure important d’autant qu’en terme de réserves potentielles, l’Algérie possède la dixième plus grande réserve de gaz naturel prouvée au monde avec la troisième plus grande réserve de gaz non conventionnel, rappelle dans ce sens Alnaft. Un potentiel que l’Algérie s’emploie « à développer et valoriser à travers le plan d’investissement et de développement en amont de la Sonatrach et des joint-ventures avec des compagnies pétrolières et des investisseurs internationaux. Il faut rappeler dans ce contexte que le groupe pétro-gazier national prévoit un plan d’investissements de 40 milliards de dollars à l’horizon 2022 dont la majorité est destinée à l’exploration et au développement des capacités de production. Elle a misé également sur le développement de partenariats stratégiques, notamment dans le gaz et l’hydrogène vert.
C’est en appui de ce plan de développement qu’Alnaft intervient pour faire connaître le potentialités hydrocarbures en Algérie et susciter l’intérêt des investisseurs, notamment en cette conjoncture marquée par des tensions en matière d’offre d’hydrocarbures.
Selon l’agence Alnaft, la plateforme « Exalt » constitue « une opportunité sans précédent, dans l’histoire du marché énergétique algérien, qui permet aux investisseurs d’explorer de nouveaux gisements, de prospecter et d’évaluer le potentiel du domaine national des hydrocarbures ».Elle permet également de démontrer « la valeur des opportunités nationales en amont et de promouvoir les ressources en hydrocarbures de l’Algérie dans le monde entier, y compris, à travers de futurs appels d’offres », est-il souligné dans le communiqué.Le communiqué rappelle dans ce sens que l’Algérie a une longue histoire d’activités d’exploration et de production (E&P) de pétrole et de gaz qui remonte aux années 1950, soulignant que « ces activités ont produit une grande quantité de données numérisées, représentant l’un des principaux attributs concurrentiels de l’industrie pétrolière et gazière du pays ».Cette plateforme numérique « entièrement intégrée », développée par SLB, une entreprise de solutions technologiques dans le secteur de l’énergie, « permet un accès mondial fluide, à tout moment et n’importe où, à l’ensemble des données du sous-sol algérien et des produits durables ».La plateforme Exalt est déployée en adéquation avec la loi 19-13 régissant les activités d’hydrocarbures et qui vise à encourager les partenariats internationaux dans ce secteur en introduisant notamment un régime fiscal simplifié et compétitif. Rappelons qu’Alnaft autant que l’Agence de régulation des hydrocarbures (ARH), ont été créées en vertu des dispositions de l’article 12 de la loi sur les hydrocarbures de 2002. L’objectif d’Alnaft est de promouvoir les investissements dans la recherche et l’exploitation des hydrocarbures et évaluer le secteur minier relatif aux activités en amont, notamment en réalisant des études de bassin et en acquérant des données.
Samira Ghrib