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Surcharge des classes : Les syndicats reviennent à la charge

Le dossier de la surcharge des classes est, à chaque fois, remis sur la table par les syndicats de l’éducation. Un problème qui ne semble pas avoir été totalement réglé, si l’on croit ces derniers. 

Hier, l’Organisation algérienne des professeurs de l’éducation (OAPE) a évoqué, dans le communiqué sanctionnant les travaux de la dernière session de son conseil national qui s’est tenu les 4 et 5 novembre, « la nécessité de trouver des solutions urgentes à la surcharge catastrophique des classes qui a caractérisé la rentrée scolaire 2022/2023 avec la mise en place d’une stratégie prospective qui règlera définitivement le problème loin des solutions conjoncturelles ». Tout en réitérant ses revendications habituelles, d’ordre socio-professionnel, le syndicat a indiqué que ses représentants dans les différentes wilayas ont rapporté des cas de « surcharge inégalée ». Le 21 septembre dernier, en donnant le coup d’envoi officiel de l’année scolaire, à Djanet, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, avait affirmé que « le problème de surcharge des classes avait été résolu avec les moyens disponibles ». Il a estimé que le phénomène « n’était pas aussi grave que ce que l’on rapporte ». Il a ajouté que « des établissements éducatifs avaient été confrontés à la surcharge en raison de la faible cadence de réalisation des infrastructures, induite par la pandémie Covid-19 ». En annonçant le 1er septembre le retour au système habituel d’enseignement, abandonnant donc le « système exceptionnel (par groupes) », instauré à cause du Covid 19, certains représentants des travailleurs du secteur avaient exprimé des craintes quant à ce phénomène, alors que d’autres syndicalistes avaient estimé que le problème de la surcharge des classes était antérieur à la situation induite par la pandémie. Finalement, malgré les assurances des responsables du secteur, des organisations syndicales reviennent à chaque fois à la charge pour évoquer cette problématique, même si cette dernière est apparemment relative puisque ce n’est pas tous les établissements, ni toutes les classes dans un même établissement, qui sont touchés. Certains établissements scolaires, à Alger même, ont maintenu un système d’enseignement par groupe, et ce en raison de l’importance du nombre des enfants scolarisés par rapport aux places disponibles. C’est le cas notamment au niveau de certains quartiers de la capitale, saturés, et où il n’est plus possible de construire de nouvelles écoles fautes d’espace (le problème se pose beaucoup plus pour le primaire, les enfants devant être scolarisés au niveau d’établissements proches de leurs domiciles). Dans d’autres cas, pour ce qui est du secondaire par exemple, c’est certaines filières (science naturelles par exemple) qui sont saturées. Combien d’établissements scolaires sont dans cette situation à l’échelle nationale ? Jusque-là, ni la tutelle, ni les syndicats n’ont formulé de données précises quant à l’ampleur du phénomène. Des « incompréhensions » existent également entre les différentes parties quant au seuil jugé « acceptable » du nombre d’élèves par classe. Il faut rappeler, en dernier lieu, que le ministère de l’Éducation nationale a pris des mesures pour régler l’autre problème évoqué avec insistance aussi par les représentants des travailleurs et parents d’élèves, relatif au poids du cartable, et ce, en mettant à la disposition des écoliers, au niveau de leurs établissements, un second lot de livres. Ainsi, si ce problème a pu être réglé, ou sur le point de l’être – l’opération a débuté depuis plusieurs jours – celui relatif à la surcharge des classes, paraît plus complexe dans certains cas.

Elyas Nour

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