Le ministre de la Santé reçoit un syndicat du secteur : L’Exécutif se met à l’heure du dialogue social
Le ministre de la Santé a affirmé que « les portes du dialogue seront toujours ouvertes », ce qui pourrait vouloir dire que d’autres rencontres, avec les syndicats, seront éventuellement programmées dans les jours ou semaines à venir, d’autant plus que les revendications exprimées par les praticiens de la santé sont nombreuses.
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a reçu, lundi, au siège du département qu’il dirige, une délégation du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), conduite par son président, le Pr Rachid Belhadj. Une rencontre qui s’inscrit dans le cadredu « renforcement du dialogue social », comme l’a indiqué dans un communiqué ce département ministériel. Ainsi, après le ministère de l’Education, celui de la Santé a apparemment décidé aussi de reprendre langue avec les partenaires sociaux.
La rencontre intervient également en application d’une des dispositions du » Programme d’action pour le malade (PAM) », la feuille de route que s’est tracée le ministère, qui préconise l’entame du dialogue avec les partenaires sociaux. Selon le communiqué du département de la Santé, le premier responsable du secteur a exprimé face à ses invités, « son engagement à consolider le principe d’un dialogue responsable avec les partenaires sociaux dans l’objectif d’améliorer la situation des praticiens de la santé, à tous les niveaux ». Tout en se disant être « à l’écoute des préoccupations et difficultés auxquelles font face les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires à l’effet d’améliorer leurs situations socio-professionnelles », le ministre a indiqué que « le partenaire social n’est pas seulement un syndicat avec lequel on dialogue sur des revendications bien précises, mais un partenaire qui peut présenter des propositions et solutions susceptibles de développer le secteur ». Le SNECHU a bien entendu profiter de l’occasion qui s’est présenté à lui pour exposer ses revendications d’ordre socio-professionnel et un nombre de problèmes auxquels font face certains CHU. Abdelhak Saihi a affiché, en dernier lieu, son « soutien à tous les syndicats du secteur », en affirmant que « les portes du dialogue leurs seront toujours ouvertes ». Ce qui pourrait vouloir dire que d’autres rencontres, avec les autres syndicats, seront éventuellement programmées dans les jours ou semaines à venir. D’autant plus que les revendications exprimées par les praticiens de la santé sont nombreuses, quoi que comparativement aux années précédentes, les mouvements de protestation sont de moins en moins nombreux. Avant le ministère de la Santé, celui de l’Éducation Nationale avait également enclenché un dialogue avec les partenaires sociaux, notamment au sujet du statut-type du personnel de l’éducation. Il y a lieu de citer également la rencontre organisée par le département de l’Éducation, début septembre, avec l’ensemble des syndicats du secteur au sujet du « retour au système d’enseignement habituel ». Une réunion décidée « en application des instructions et orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune relatives à la consultation des partenaires sociaux », avait indiqué le ministère. Il faut dire que le chef de l’Etat s’est exprimé plus d’une fois en faveur du dialogue social, comme il l’a fait le 30 avril lorsqu’il a affirmé que « l’Etat reste attaché au dialogue permanent avec les partenaires sociaux » ou fin août en demandant au ministère de L’Éducation nationale de consulter les différentes parties au sujet de la rentrée scolaire. Ceci, sachant que le plus grand nombre des syndicats autonomes appartiennent à ces deux secteurs, éducation et santé. Ce qui par conséquent, et au vu des différents problèmes que rencontrent les travailleurs, notamment avec la chute du pouvoir d’achat, fait que le risque de la multiplication des actions de protestation est important. Et, selon toute vraisemblance, les ministères de l’Education et de la Santé ont opté pour la voie du dialogue.
Elyas Nour