Économie

Opération de recensement du cheptel : Maitriser le marché du bétail et des viandes

Cerner les données sur la richesse animale afin de mieux maîtriser les marchés du bétail et des viandes rouges est l’une des priorités du ministère de l’Agriculture et du développement rural. C’est dans ce contexte qu’il a lancé une opération de recensement du cheptel, alors que les marchés à bestiaux ont été fermés.

Le secteur de l’élevage doit s’acheminer vers une certaine normalisation. Une normalisation et une maîtrise qui passe d’abord par le recensement du cheptel. Et le recours à de moyens technologiques est, dans ce sens incontournable dans ce processus. Ainsi, le département de Mohamed Abdelhafid Henni a lancé officiellement, hier depuis lesiège de la Chambre nationale d’agriculture,l’opération de recensement du cheptel, à l’aide de puce électronique. L’objectif de l’opération est de créer une base de données numériques sur cette richesse animale et de déterminer le véritable nombre des éleveurs en Algérie.Dans son allocution à l’occasion, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural Hamid Bensaada indiqué que cette opération s’inscrivait dans le cadre de la « numérisation de cette filière, à travers la mise en place d’un système national d’identification du cheptel et de lutte contre les maladies infectieuses, tout en assurant la traçabilité de chaque produit issu de la ferme afin de protéger la santé du consommateur et de contrôler les mouvements du bétail ».Cette opération vise également à « identifier les cheptels pour faciliter l’opération de sélection dans le cadre de l’amélioration génétique et permettre également aux éleveurs de bénéficier du soutien de l’Etat », souligne le même responsable, précisant que le recensement de la richesse animale est prévue fin 2022.Cette « importante » opération permettra d’enregistrer toutes les informations relatives à l’animal sur une base de données nationale dans le cadre de l’inventaire des animaux des exploitations agricoles, a-t-il ajouté, estimant que l’utilisation des technologies numériques est désormais un impératif en matière de recensement de la faune, en prévision de l’élaboration d’une stratégie de sécurité alimentaire.  Le président de la Chambre nationale d’Agriculture, Yazid Hambli, a estimé que l’opération de recensement de la faune permet d’asseoir les fondements d’un développement « effectif » basé sur des statistiques précises et d’élaborer des programmes prospectifs permettant de préserver la richesse animale, avec la participation de tous les acteurs parmi les éleveurs et les agriculteurs.Le directeur de l’action territoriale et urbaine auprès du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, Belkacem Bouzidi, a souligné que le rôle de son secteur dans le recensement de la richesse animale consiste en le soutien et l’encadrement de cette opération au niveau central et local, ajoutant qu’elle s’inscrit dans le cadre des programmes intégrés de l’Etat visant à réaliser la sécurité alimentaire.

Il faut dire que le processus de recensement des éleveurs et du bétail entre également dans une démarche plus global destiné à maitriser le marché du bétail et de la viande afin de stabiliser les prix des bêtes et de la viande rouge. Une démarche qui s’appuie sur l’assainissement du marché des intermédiaires des intrus et des intermédiaires notamment dans la vente de fourrage et améliorer la distribution des fourrages et aliments de bétail aux éleveurs via l’ONAB.

Hocine Fadheli

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